A l’occasion de la sortie mercredi 09 avril de Noé retour sur les deux derniers films du réalisateur Darren Aronofsky, Black Swan (2011) et The Wrestler (2008).
Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily…
L’avis de Nikkyta B. :
Dans Black Swan, on retrouve tout le génie de Aronofsky en matière de cadrage et effets visuels. Il dirige avec brio une Natalie Portman plus brillante que jamais dans un scénario complexe où se mêlent réalité et fantasme.
L’histoire est d’apparence classique puisqu’il s’agit de suivre une ballerine, Nina, qui auditionne pour le rôle du cygne noir dans le Lac Des Cygnes de Tchaïkovski. On la voit évoluer dans les répétitions en vue de la première.
Mais les choses se corsent lorsque l’on découvre que cette jeune femme un peu trop candide est emplie de démons. Elle se débat dans une relation tumultueuse avec sa mère qui se veut tyrannique, omniprésente. La relation mère/fille est très intrigante au départ puisque l’on croit à un amour fusionnel entre les deux femmes. Entre les « ma douce » et autres surnoms affectueux, on se rend vite compte que se cache là quelque chose de malsain. Aussi, on découvre que la mère vie son rêve étouffé à travers sa fille qui est elle en passe de réussir. Nina se montre désireuse d’atteindre la perfection et développera une forme de paranoïa destructrice.
Comme à son habitude, Aronofsky matérialise tous ces traumas par des effets visuels sobres, témoins d’un certain engagement esthétique. On l’avait vu pompeux dans The Fontain où le trop plein d’effets et retouches colorimétriques rendait le film boursouflé. Il nous revient avec un film à la hauteur de PI qui reste son chef d’œuvre.
Ce qui fait la force du film grâce au scénario et au travail de Aronofsky est la façon dont nous est montré l’abandon total de Nina dans l’œuvre de Tchaïkovski. Elle ira tellement loin dans la tentative d’appropriation de son rôle qu’elle et le spectateur ne distinguent plus la réalité de la fiction.
Ainsi, on est dans un entre deux mondes où la mise sous tension se fait très naturellement.
La tension qui émane du film est notamment dûe à la justesse et à l’honnêteté du jeu de Nathalie Portman. L’actrice au visage angélique était sans doute la plus à même de jouer ce personnage à l’esprit torturé.
L’avis de Fabien
Test blu-ray
Le grain cinéma, voulu par le réalisateur, se retrouve à l’image de ce blu-ray dotée d’un très bon piqué qui rend justice à cette oeuvre sombre et torturée.
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 en anglais offre une richesse d’effets et de détails sonores couplée à la puissante composition revisitée de Tchaïkovski. La vf non HD s’en sort relativement bien.
Bonus
Le module central de cette édition combo (BD + DVD) proposée par l’éditeur FPE est un copieux making-of en 3 parties, « La métamorphose de Black Swan »(49′) : journal de tournage avec de nombreuses interventions de l’équipe (réalisateur, directeur de la photo, monteur, chef décoratrice…), focus sur l’entrainement exigeant de Natalie Portman, zoom sur les discrets effets spéciaux.
Puis une série de featurettes, consacrées à la danse, aux décors, aux costumes ainsi qu’aux portraits du réalisateur et de son actrice principale, offre un complément bienvenu à ce passionnant making-of.
– Les coulisses de la production (4′)
– Les costumes (3’55 »)
– Ballet (2’33 »)
– Natalie Portman (3’16 »)
– Darren Aronofsky (2’48 »)
Deux courts modules suivent : s’enchainent deux discussions entre Natalie Portman et Darren Aronofsky, en toute complicité, sur la préparation et l’entrainement de la jeune actrice pour ce rôle qui a lui a valu l’Oscar de la meilleure actrice en 2011.
– Préparation au rôle (3’53 »)
– Danser face à la caméra (1’35 »)
Enfin une galerie d’interviews promo, entretiens entrecoupés d’extraits du film, de la chaine télé Fox conclue l’interactivité de ce blu-ray :
Fox Movie Channel présente :
– Natalie Portman dans la peau de Nina (5’56 »)
– Winona Ryder dans la peau de Ruth (2’17 »)
– Barbara Hershey dans la peau de Erica (3’37 »)
– Vincent Cassel dans la peau de Thomas (4’43 »)
– Darren Aronofsky (6’23 »)