La gamine perdue et l’homme au bout du rouleau feront un bout de chemin ensemble. D’hôtel en hôtel, comme un père et sa fille, leur voyage finalement les mènera en Bretagne, dans le refuge d’une maison de location. Insolents, innocents, ils vont relever le défi que cette rencontre leur propose. Entre eux s’installent un ordre secret et l’espoir d’un apaisement. Ils vont, pour lui d’une existence vide et sans intérêt et sans lendemain pour elle, retrouver ensemble une nouvelle raison et envie de vivre.
Lorsque Jean Becker tourne un film, il arrive toujours à émouvoir le public… Avec Bienvenue chez nous, il y arrive à partir de situations anodines comme la dépression et la fugue qui réunissent deux personnages. que tout oppose. On pourrait regretter au départ que le réalisateur utilise un thème trop classique mais c’est toujours avec talent qu’il arrive à le mettre en image en allant au delà de la facilité.
En utilisant l’ antagonisme de cet homme (Patrick Chesnais) et de cette fille (Jeanne Lambert), il permet de créer un lien entre eux et avec le public. En effet, l’émotion dépasse ainsi l’écran pour venir toucher le spectateur.
Jean Becker est un grand réalisateur qui arrive toujours à nous surprendre.
L’avis de Fabien
De Jean Becker on avait bien aimé Deux jours à tuer avec un surprenant Albert Dupontel en père de famille démissionnaire dont le comportement étrange se révélait être un geste sacrificiel bouleversant.
Malgré un Patrick Chesnais impeccable en retraité dépressif, difficile de s’emballer pour ce road-movie sans originalité et mollasson avec deux personnes qui n’auraient jamais dû se rencontrer mais font un bout de chemin ensemble pour tenter de panser leurs blessures respectives.
Rythme pépère, réalisation plate, vision datée de la jeunesse, Bienvenue chez nous est sauvé de l’ennui par la justesse de son interprétation, Chesnais en tête accompagné de la jeune Jeanne Lambert dont la ressemblance avec l’Isabelle Adjani des débuts est assez frappante.