Dans un futur proche a été créé le monde virtuel d’Avalon, une simulation de jeu de guerre illégal attirant une jeunesse perdue et désabusée. A l’intérieur, un monde-test nommé Avalon-F est accessible aux joueurs les plus chevronnés désirant se confronter aux ennemis les plus puissants. Parmi eux, trois superbes mercenaires nommées Lucifer, Gray et Colonel, se sont mis en tête de chasser le terrifiant monstre des sables qu’aucun autre joueur n’a jamais réussi à approcher…
L’avis d’Umungus:
Avalon(f) difficile à avaler…
On connait Mamoru Oshii pour Ghost in the Shell, Avalon ou encore The Sky Crawlers. Et c’est demain (mardi 19 juillet 2011) que sort enfin dans nos contrées chez WE Productions les version DVD et Blu-ray de Assault Girls qui se veut être la suite d’Avalon, vaste programme donc! Alors, qu’en est-il finalement?
Ce qui frappe en premier lieu, c’est la durée du film, seulement 68 minutes. On s’attend donc à de l’action et une histoire dense. Hélas, il n’en est rien! Le réalisateur n’est certes pas connu pour faire des films nerveux mais le côté contemplatif est ici poussé à l’extrême avec de nombreux et longs plans (20 secondes ou plus) mettant en scène la nature, les nuages, le paysage désolé, les fleurs, les animaux,… Et cet escargot que l’on retrouve plusieurs fois, une représentation du rythme selon Mamoru Oshii?
Qui va à la chasse…
Si l’on résume schématiquement, Assault Girls commence par une (trop) longue intro (de 6:30) assez indigeste sur le monde décadent et voué à l’autodestruction. Ces réflexions philosophiques assez ronflantes débouchent sur le besoin qu’a l’Homme de s’évader de cet « enfer » et d’assouvir ses fantasmes dans un monde virtuel. On apprend que l’interface avec le joueur s’est grandement améliorée et repose sur une « simulation d’ondes courtes à l’intérieur du cortex cérébral ». En arrière plan, les images de la chaise et du casque ou encore de la carte et de l’ordinateur, référence directes au film Avalon, illustre l’archaïsme d’antan (sic!).
S’en suit la présentation des protagonistes et leur vaine tentative de venir à bout du boss de fin en solitaire, Madara. Ce qui constitue le première scène d’action.
Ma préférée… Schwing!
La majeure partie du film tourne autour de la prise de conscience de chacun du besoin de s’unir et de former une équipe (tout comme dans Avalon avec la reformation des Wizards) pour avoir une chance de vaincre Madara et de passer ainsi au niveau suivant. Enjeu plutôt basique alors que dans Avalon, basé sur la légende arthurienne, la recherche du Ghost et l’accès au niveau caché « Spécial A » symbolise la quête du Graal. La seconde et dernière scène d’action qui débouche sur la victoire en équipe clôt le film.
Autre déception, le traitement dans les tons ocre de l’image du plus bel effet dans Avalon n’est pas reprise ici. Certainement pour donner sa propre esthétique à Assault Girls. Cependant la carte style wargame est réutilisée dans les tons bleus, ainsi que la « sphère » symbolisant le point d’entrée dans le jeu.
Un costume qui s’enfile au chausse-pied?
Mais le tableau n’est pas complètement noir et Assault Girls a tout de même ses points forts. En premier lieu, la musique qui est une nouvelle fois signée Kenji Kawai. Le thème principal faisant d’ailleurs étrangement penser à une variation d’un morceau utilisé dans Avalon. L’autre point fort est le casting avec 3 superbes actrices (avec un petit faible pour Meisa Kuroki) dont la plastique est très largement exploitée grâce aux combinaisons moulantes. Les décors de désolation ainsi que les costumes, les masques et les fusil surdimensionnés donnent une touche « cool » à l’ensemble. Cet effet « djeuns » saute aux yeux et semble un peu trop recherché à mon gout…
Lucifer et sa danse à mourir (de rire)!
J’en attendais beaucoup, peut-être trop et ce fut donc une réelle déception pour moi. En réduisant de 30min les temps morts, cela aurait put donner un bon pilote d’une future OAV. Mais en l’état, je pense qu’Assault Girls aura beaucoup de mal à plaire au plus grand nombre et qu’il est à réserver aux fans inconditionnel de Mamoru Oshii…
Captures supplémentaires
Chef, un p’tit ver…
L’inspecteur Harry n’a plus qu’à aller se rhabiller!
Fonce Stéphanie!
Petits combats entre amis style Streetfighter
Menus du DVD
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Fiche technique
Pays: Japon
Année: 2010
Durée: 68 minutes
Format film: 1.85 – 16/9e compatible 4/3
Son: dolby digital 5.1 – VF et VOST
Bonus: Bande-annonces
Prix: 19€99 (DVD), 24€99 (Blu-ray)
Site web: www.we-prod.com