Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash. Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…
L’avis de Manu Yvernault :
After Earth ou comment M. Night Shyamalan égratigne encore un peu plus son image. S’il n’est pas foncièrement « mauvais », le film n’a vraiment aucun intérêt. Bavard, et encore, les dialogues sont d’une pauvreté, d’une banalité, et aucun effort n’est produit ne serait-ce dans la mise en scène. Réduit à un format d’une heure trente, le film ne trouve jamais son rythme, plus simplement, il n’en a aucun. Les séquences avec Jaden Smith sont « balancées » les unes après les autres sans souci de crédibilité, faisant peu d’ombre aux scènes d’actions parsemées ça et là, où le réalisateur à totalement délaissé le savoir faire qu’on pouvait découvrir au tout début de sa filmographie. On retrouve évidemment la morale présente dans tous ses films. En outre, le jeune comédien confirme qu’on ne fait pas carrière sur un nom de famille puisque chacune de ses apparitions est calamiteuse. Sur ce point, il confirme au moins la régularité de sa jeune carrière.
Will Smith quant à lui est totalement sous exploité si on regarde l’ensemble de sa prestation de manière positive. L’objectivité nous pousse plutôt à dire qu’il n’a finalement pas grand chose à défendre sur ce point. Son rôle étant sans enjeu réel.
After Earth peine à se sortir des méandres des plus mauvais films estivaux par la réussite de ses effets spéciaux et la qualité graphique de l’ensemble du film. Les scènes en pleine nature sont cependant très convaincantes, les décors séduisants. Dans cette mesure, difficile de conseiller cette œuvre qui ne ressemble qu’en très peu de choses à de la science fiction, encore moins au schéma type d’un blockbuster. Si ce n’est pas non plus l’échec annoncé, on ressort de la salle avec le sentiment de s’être fait une fois de plus floué dans ce film voué uniquement à la consécration de la famille Smith.
Ce qui peu sembler amusant c’est de finalement se dire que M. Night Shyamalan n’a été qu’un total usurpateur, loin du talent qu’on pouvait lui trouver il y a de ça des années. Depuis 4 films au minimum on s’aperçoit que nous sommes passés de l’accident de parcours à la totale incompétence. Mais pour une fois, il n’est pas le seul coupable.
