Compte rendu de la conférence de presse organisée à la suite de la projection au cinéma de Marseille Plan de Campagne. Les invités présents étaient Christophe Campos, Fanny Valette, Pio Marmai et Guy Lecluyse. Vous pouvez consulter notre avis sur le film ici.
(Au réalisateur) Avez-vous été inspiré par la série « Urgences » pour réaliser votre film ?
Christophe : Oui bien sûr, entre autres : les séries médicales telles que Urgences ou Grey’s anatomy sont à la base du projet. Le Docteur Quinn, c’était une blague bien entendu ! (Rires)
Je voulais aussi rendre hommage aux films de Guy Ritchie et Georges Lautner et j’ai également puisé dans mes années passées à Canal +…
On retrouve également l’esprit de « M.A.S.H. »…
Christophe : Complètement ! On aurait pu tourner comme un épisode d’Urgences en prenant tout au premier degré, mais j’aime la dérision, comme dans la scène où le sang gicle sur Fanny…
Vous êtes-vous occupé du casting personnellement ?
Christophe : Oui, et j’y ai passé pas mal de temps. Je voulais faire un film avec beaucoup de comédiens, comme le faisait Lautner. Je voulais une palette assez diversifiée, j’ai donc choisi un comique, un ténébreux, un personnage qui fait pitié mais que l’on a envie de frapper en même temps, et une belle femme.
Je voulais également donner à Omar un rôle différent, un rôle de composition. Tout est très stéréotypé, volontaire, que ce soit dans les caricatures ou l’habillage de chaque comédien. Je voulais donner un coté cartoon, BD. Ce qui est génial c’est que je n’ai eu que très peu de refus, donc pas trop de galères pour monter le casting. Tout le monde voulait tirer le film vers le haut.
Et comment vous êtes vous retrouvé avec Antonio Fargas ?
Christophe : Je me suis dis que ce serait marrant d’avoir « Huggy les bons tuyaux » dans le film. Bien entendu sans y croire réellement. Mais on a fait des recherches et il se trouve qu’il a un agent en France et que le concept lui a tout de suite plu. Il a joué le jeu à fond, est venu en France en classe ECO et s’est beaucoup investi car le rôle lui plaisait vraiment. C’était vraiment génial et cool ! Enfant, je me souviens que je regardais Starsky et Hutch et que je n’aurais jamais imaginé voir un jour débarquer Antonio Fargas chez moi !
Et ce personnage dans l’émission de relooking ?
Christophe : J’aime regarder des émissions comme « Relooking Extrême » sur TEVA par exemple où des filles normales sont presque transformées en call-girl… Et la réaction de leurs maris ! (Rires)
On part donc avec un gars obèse qui se relooke tout au long du film pour finir playboy. Encore une dérision.
Pourquoi « La Loi de Murphy » ?
Christophe : La Loi de Murphy, c’est la loi de l’emmerdement absolu. Par précaution, il vaut mieux beurrer une tartine des deux cotés pour être sûr d’avoir du beurre au dessus en cas de chute… C’est de la dérision totale. Comme cette projection : super projo, super cinéma et il pleut, ce n’est pas de la dérision ça ? (Rires) C’est ça aussi la Loi de Murphy !
Quand un truc doit mal se passer, ca se passe mal, quoi qu’on y fasse. Ce sont les statistiques sur les tartines qui m’ont amené à avoir l’idée de ce film… Et je voulais également rendre un hommage au film de Charles Bronson.
(Aux acteurs) Comment avez-vous trouvé le scénario et l’histoire ?
Pio : Je l’ai lu et j’ai tout de suite senti qu’il y avait quelque chose à défendre. Je me suis dis : pourquoi ne pas tenter le coup ? C’est totalement à l’opposé de ce que l’on m’a toujours proposé. Je ne joue jamais de la comédie. En plus, le personnage d’Elias est droit, c’est le squelette du film.
Guy : J’adore le cinéma et surtout les références à la vie. La plus belle leçon de comédie, c’est la vie de tous les jours. Pour ce rôle, on a appris les vrais gestes médicaux ? Et on a été « coaché » sur les termes techniques. C’est une vraie découverte artistique. On faisait pareil que les vrais personnages, mais avec le coté comique en plus.
Fanny : Christophe m’a fait confiance alors que je n’avais jamais fait de comédie, uniquement des drames. D’ailleurs, depuis on ne me propose plus que de la comédie depuis ! (Rires) De plus, il a su créer une vraie ambiance de tournage où tout coulait de source.
Qu’est-ce que vous aimez dans cet humour justement ?
Guy : Quand on rentre dans une boîte de nuit, c’est qu’on accepte de se laisser draguer. Quand on a accepté ce tournage, on s’est laissé séduire par l’histoire. Au bout de quinze jours, nous avons pu visionner les premières images et c’était merveilleux. Un ton nouveau, un humour nouveau. Nous sommes les arguments du premier film de Christophe Campos et il va falloir compter avec lui dans le cinéma français maintenant !
Fanny : Tous les gens sont impliqués. C’est un film de mecs, bien entendu, mais même les filles se sont impliquées à fond, sont allées jusqu’au bout et ça se sent. Sur le plateau, en deux secondes, on se croit à la maison. C’est une belle rencontre humaine et le scénario est intéressant, donc si le reste suit, c’est formidable.
Guy : Le film est à l’image de l’affiche : collégial ! Une chose est sûre, ce film est un petit bijou. Comme l’a dit Jonathan Lambert, Elis (interprété par Pio) est une boule de flipper et nous sommes les « bumpers » qui le faisons rebondir.
Fanny : Ce film est une bombe que je veux défendre jusqu’au bout. Pas pour en faire simplement la promo, je pense que je ne me fous pas des gens en disant cela !
Pouvez-vous nous parler de cette double fin ?
Christophe : Elle était beaucoup trop longue au départ. On a donc refait une deuxième écriture pendant le montage en remettant Pio en voix off et en « clippant » pour donner un peu plus de tonus. Donc le personnage dans le bus-régie est l’élément clin d’œil qui justifie la fin comme un direct sur un plateau. Le gars est aux manettes, il rembobine tout. On a gardé des souvenirs de l’émission « l’œil du cyclone » si vous connaissez (sur Canal+ il y a quelques années) et on voulait faire un peu pareil.
Pour finir, quels sont vos projets ?
Christophe : On a une idée comique : Rocket launcher 2 ! Ce serait une parodie, un sous-Rambo et on commencerait d’abord par faire le 2. Si ca marche, on pourrait faire le premier ensuite qui se passerait 20 ans avant. Mais ce n’est qu’une idée qui serait sympa…
On a également en tête un film sur une chasse à l’homme, et un autre sur un guide du routard dans les pays de l’Est.
Voilà, ce sont nos 3 grandes idées, en plus d’un film qui se passerait dans un supermarché. Ce qui nous intéresserait, c’est de faire des nanars encrés dans le réel, un peu comme dans Tonnerre sous les Tropiques…
La Loi de Murphy, une équipe soudée et conviviale.