Jörg Buttgereit membre du jury !
Né à Berlin en 1963, Jörg Buttgereit consacre les dix premières années de sa carrière aux courts et moyens-métrages qu’il enchaîne à un rythme régulier, et dans lesquels il instille déjà des réflexions sur la mort. L’un de ses premiers projets s’intitulant Interview with Frankenstein.
Cet attrait pour la question prend véritablement corps dans le bien nommé Nekromantik, coup d’essai de 75 minutes qui ne manque pas de choquer public et critiques en 1987. Interdit notamment en Norvège, en Australie et en Finlande, le film n’en permet pas moins à son metteur en scène d’acquérir le statut de «poète du trash».
Sa suite, Nekromantik 2, sort en 1991, toujours nimbée d’un parfum de scandale : la police de Munich stoppe en effet toute diffusion et va jusqu’à confisquer les bobines. Entre ces deux oeuvres chocs, le réalisateur s’investit dans une autre variante sur la thématique, Der Todesking, où un corps qui se putréfie marque le passage des jours de la semaine – chacun d’entre eux étant en outre symbolisé par la mort d’un personnage.
Après Schramm, une histoire de tueur en série, Buttgereit s’oriente vers les documentaires, la radio, le théâtre ainsi que les comics.
Avant de revenir à la fiction cinématographique en 2009 grâce à Captain Berlin vs Hitler (le héros continuant par la suite ses exploits dans des bandes-dessinées), Video Nasty, Green Frankenstein, Sexmonster et le film à sketches German Angst.
Texte : Matthieu Rehde