Deuxième journée à la 22eme édition du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul. On commence d’entrée de jeu avec un film thaï (rétrospective, quand tu nous tiens….). Il s’agit de Citizen, pseudo remake de Taxi driver de Scorcese. Une histoire de chauffeur de taxi qui va perdre la tête pour son emploi et faire tout ce qu’il faut pour retrouver son outil de travail volé. Un film intéressant qui, même s’il est aussi long que la version américaine, nous tient en haleine jusqu’à la toute fin car bien interprété, bien filmé. Cette copie restaurée aura eu bien du mal a retrouver sa route vers la France puisqu’il s’agit de l’unique version que les organisateurs du festival ont eu bien du mal à obtenir… Mais Bastian ne reculant devant rien, il s’est adressé directement au propriétaire pour lui expliquer l’exploitation qu’il voulait en faire et il a réussi à l’obtenir une fois de plus…. Bravo à lui pour nous avoir fait découvrir ce petit chef d’œuvre. Sachez qu’une suite à vu le jour et qu’elle est toujours disponible, elle s’appelle tout simplement Citizen 2.
Puis enfin un des films qui m’a donné envie de venir cette année. J’attendais depuis trop longtemps de voir ce documentaire réalisé par Bastian Meiresonne lui-même qui s’intitule Garuda Power ! Un reportage qu’il a réalisé en Indonésie et qui nous parle d’un cinéma populaire qui perdure la-bas depuis les années 20 : le film d’action. Il est allé sur place pour rencontrer des réalisateurs, des acteurs, des scénaristes, des producteurs,…. Et tout ça pour nous offrir un historique pour nous, pauvres occidentaux, qui ne connaissons pour la plupart ce style qu’au travers du plus gros succès mondial philippin : The Raid !
Troisième projection pour moi : The king of the white elephant. Pas la peine de me demander de quel pays ce film arrive, il est lui aussi dans la rétrospective bien entendu ! Datant de 1940, nous avons droit à une réalisation tournée en anglais à l’époque pour viser un public international. En effet, les américains n’aimant pas les films doublés, certains réalisateurs tournaient directement en anglais pour viser l’exportation. De plus, la traduction était beaucoup plus aisée pour les autres pays du monde. Bien joué, sauf qu’en Thaïlande à cette époque, seuls les gens de la haute société parlaient la langue de Shakespeare et que malheureusement, ils ne fréquentaient pas les cinémas, ces derniers étant classés trop « populaires » pour leur rang !
Après une pause (pour travailler et écrire mes articles) bien méritée, j’enchaîne avec la projection de Dogorra. Il s’agit d’un film français réalisé par Patrice Leconte en 2004 et qu’il est venu lui-même présenter à Vesoul ! Un documentaire sous forme de vidéo-clip tourné au Cambodge et qui nous plonge au plus profond de la vie quotidienne de ses habitants. Captivant du début à la fin, ce film à conquis le public qui s’est empressé de poser milles questions à celui qui est connu en France pour ses multiples films et surtout les comédies (Les bronzés …)
Dernière séance de la journée, Le Garçon et la Bête de Mamuru Hosoda sorti il y a quelques semaines en salle en France. Je l’avais raté à ce moment là, j’ai pu enfin le voir, et en version originale qui plus est, ce qui lui donne encore une toute autre dimension comme vous vous en doutez…. L’histoire est captivante, le graphisme un peu moins, mais le résultat est à la hauteur de ce que l’on peut attendre avec un manga ! Émotion et morale pour nous faire prendre conscience de la vie telle qu’elle est et de la façon dont nous devons nous comporter envers autrui….
Et pour clôturer cette excellente grosse journée, quoi de mieux qu’une soirée à thème. Ce soir, il s’agit de la soirée thaïlandaise présentée par une délégation venue spécialement du pays.