Avec Ne meurs pas sans moi, Suzanne Stock nous livre un thriller époustouflant et passionnant. Les pages se suivent et se lisent à une vitesse incroyable car on a envie de connaître la suite des aventures de l’héroïne, Sandra Denison, une jeune avocate New-yorkaise. L’écrivain structure son roman de façon à ce qu’il soit simple et facile à lire. Le roman se constitue donc de 2 grosses parties (l’appel du vide et Furie) scindées elles-mêmes en plusieurs petits chapitres de 3 ou 4 pages. Le livre ne se veut volontairement pas trop descriptif de manière à garder le lecteur captif.
La jeune avocate semble être une jeune femme de son temps, libre et libérée de toutes entraves, quelles qu’elles soient. Dans son travail comme dans sa vie privée, elle ne recule devant rien pour parvenir à son but. En effet, la jeune femme mène une vie équilibrée entre un travail qui rapporte un max de fric même s’il faut parfois pour cela franchir la barrière de la légalité et un amant marié. Elle est loin son enfance à Falmouth, petite ville de province où elle vivait entre un père aimant mais souvent absent et une mère devenue acariâtre suite à la naissance de sa fille.
Mme Stock prend un malin plaisir à jouer avec les lecteurs, leur contant le présent puis l’instant d’après les emmenant dans le passé. Sous forme de flash-back, elle revient à l’enfance de Sandra, puis à son adolescence avec ses premiers émois et sa copine Claire. Elle s’amuse à perdre ses lecteurs au détour de pages dans lesquelles elle narre l’histoire d’une créature aux yeux rouges que l’on distingue dans un monde déserté et chaotique. Mais qu’est-ce donc cette créature aux yeux injectés de sang ? Que veut-elle ? Que cherche-t-elle ?
Tant de questions auxquelles l’écrivain répond au fur et à mesure que l’intrigue se dissipe.
On peut partir du postulat que ‘Tout acte a une conséquence’. La vengeance, elle, exacerbe les sentiments mais quand elle est mûrement réfléchie, devient destructrice sans pour autant être salvatrice pour celui qui la pratique.
L’écrivain distille toutefois tout au long de son roman des éléments de l’épilogue que l’on ne comprend qu’à la fin. Et ce n’est qu’ensuite que l’on se dit ‘Mais oui ! C’est évident !’.
En effet, l’épilogue est surprenant et sans rien dévoiler de l’intrigue, retourne complètement le lecteur.
Ne meurs pas sans moi pourrait faire une très bonne adaptation cinématographique pour le cinéma de genre.
Pour un coup d’essai, Suzanne Stock joue dans la cour des grands et on attend avec impatience son prochain roman.
Il est édité par Les éditions Le Passage.
Avis par Rachel.