Ca$h d’ Eric Besnard débarque, avec son prestigieux casting autour de Jean Dujardin en escroc charismatique, en DVD chez TF1 Vidéo le 27 novembre.
Au menu du disque avec piste française DTS 5.1 quelques suppléments :
Making of
Interviews de l’équipe du film
Contenu DVD-Rom
Copie numérique du film offerte (transfert sur PC)
L’avis de Fabien
Un arnaqueur évite les agressifs. Et encore plus les agressifs armés.
Solal a oublié cette règle. Résultat, il est mort, assassiné par un mauvais perdant.
L’affaire aurait dû en rester là. Mais Solal a un frère : Cash. Et Cash a décidé de le venger. A sa manière. En élaborant une arnaque de haut vol.
Toutefois, l’adversaire est sur ses gardes. Et Cash et ses amis se sont peut-être attaqués à plus fort qu’eux… Dans ce genre d’opération, les alliances se font et se défont, les complices sont parfois des traîtres et les traîtres des complices. A la fin, une seule chose compte : qui est le pigeon?
Scénariste remarqué du Convoyeur et du Nouveau protocole, Eric Besnard s’attaque pour sa première réalisation à un genre prisé par Hollywood, le caper, le film de casse, en lorgnant ouvertement vers l’Arnaque, l’Affaire Thomas Crown et surtout Ocean’s eleven où leurs héros élégants et non-violents rivalisent d’ingéniosité pour faire sauter la banque. Les atouts de Ca$h : un casting quatre étoiles de Dujardin à Réno en passant par Ciaran Hinds (le César de la série Rome), des décors luxeux, un scénario à tiroirs assez retors.
S’il est délectable de se perdre dans ce jeux de dupes où le bluff et les faux semblants sont de mise on peut regretter l’absence d’audace de la mise en scène qui se contente de réemployer les artifices narratifs de Thomas Crown et d’Ocean comme le split screen et expédie la pièce maîtresse de ce genre de film, la préparation et l’exécution du casse, au détriment de scènes de comédie qui ne brillent pas par des dialogues enlevés. De plus est à relever une psychologie sommaire de l’ensemble des personnages incarnés par des comédiens certes glamour mais moyennement convaincants, Réno figé dans une posture de bad guy et Dujardin en tête qu’on a connu plus à l’aise dans le décalé OSS117. Si la mécanique est bien huilée, la démonstration manque finalement de saveur.
Ca$h reste un exercice de style divertissant à défaut d’être jubilatoire et savoureux comme pouvait l’être Ocean’s eleven, sommet de coolitude chic et d’élégance mesurée dans une ambiance jazzy pétillante très appréciable.