Alors que la sortie de la PS4 est toujours prévue pour le 29 novembre (pas comme Watch Dogs, The Crew et Drive Club qui ont récemment vu leur sortie repoussée de plusieurs mois), nous avons eu l’occasion cette semaine de tester une nouvelle fois la console de Sony.
C’est donc dans le calme d’un sympathique loft (rebaptisé pour l’occasion Appartement 4) que Sony nous a permis d’essayer la console plus longuement. Si certains membres de la team CineAlliance avaient eu l’occasion d’être présents à la Gamescom, nous n’en faisions malheureusement pas partie et c’est donc avec un regard neutre que nos yeux et nos petites mains ont pu approcher la machine. Le tout par le biais de titres jouables comme Drive Club, Fifa 14, Contrast, Octodad, Knack ou encore Assassin’s Creed Black Flag.
Graphiquement, le fossé entre la PS3 et PS4 met un certain temps avant de sauter aux yeux (la différence est bien là, mais peut-être pas aussi flagrante qu’on aurait espéré). On relativise néanmoins très rapidement, les premiers jeux d’une nouvelle machine étant souvent loin d’être représentatifs de sa qualité finale (il suffit de comparer le fossé entre GTA 4 et 5 ou Uncharted 1 et The Last of Us). Les développeurs mettant forcément un peu de temps avant d’apprivoiser la bête, voire lui faire cracher ses tripes (Naughty Dog, on vous attend !), les premières claques mettront sans doute un certain temps avant d’arriver. Cela n’empêche déjà pas certains titres comme Drive Club ou Knack de clairement en jeter visuellement (le premier offrant un excellent niveau de détails, et le second – ci-dessous – prenant des airs de véritable film d’animation Dreamworks).
Si on attendra la sortie des versions 360/PS3 de Assassin’s Creed 4 et Contrast pour clairement se faire un avis sur leur version PS4, ces deux titres nous ont néanmoins paru très prometteurs visuellement, notamment AC4 qui restait totalement fluide malgré les ressources requises par son gigantesque monde ouvert et son rendu de l’eau impressionnant (seule la modélisation des personnages semblait en-deçà des attentes, mais cela rejoint la remarque sur les premiers jeux d’une machine). On en profite d’ailleurs pour souligner la qualité prometteuse de ces deux titres. En effet, AC4 a semble-t-il appris de ses errements du précédent opus, même si on dénote encore quelques bugs et approximations de gameplay (à noter qu’il s’agissait d’une version de test non finalisée).
La grande question réside encore dans le rythme de l’histoire (le principal défaut de son prédécesseur), mais la réponse viendra à la fin du mois.
Quant à Contrast, prévu pour cette fin d’année, il s’est révélé extrêmement plaisant à jouer. Le gameplay misant sur son personnage capable de devenir une ombre (et d’interagir avec celles de son environnement) est vraiment prometteur, secondé par une direction artistique très burtonnienne du plus bel effet. Un vrai plaisir à tester, et un titre qu’on attend désormais avec impatience !
Pour ce qui est de la manette, l’impression sera plus tranchée : c’est du tout bon ! Alors que la manette PS3 pouvait parfois sembler trop petite pour des mains adultes, la version PS4 a vraiment rectifié le tir. Légèrement plus grande, large et redessinée, elle tient désormais bien mieux en main. De même, les joysticks et les gâchettes arrières, désormais concaves, accrochent bien mieux les mouvements du joueur et devraient réduire les fréquents « glissements de doigt ».
Le pavé tactile intégré, lui, devra attendre des jeux aptes à pleinement l’exploiter. Idem pour la caméra, même si les mini-jeux du Playroom intégré à la console (notamment un Pong futuriste très amusant) laissent augurer d’utilisations sympathiques de ces deux éléments. Espérons juste que ces outils sauront s’affranchir du côté « gadget » souvent reproché au Kinect 360 et au WiiU Gamepad.
Enfin, concernant le design de la console, si l’on pouvait être dubitatif sur son côté « parallélépipède non rectangle », il se révèle plutôt agréable à l’œil. Pour notre part, on apprécie notamment que Sony n’ait pas imité Microsoft en misant sur un design trop sobre façon « box internet ». Un choix qui n’entame en rien l’esthétique de la machine de Sony et devrait sans problème lui permettre de trouver facilement sa place (horizontale ou verticale) dans votre salon.
Bref, malgré certaines craintes envers ce que la next-gen aura réellement à offrir (et le temps qu’elle mettra à nous l’offrir), ce bref aperçu de la PS4 s’est révélé très prometteur et montre que Sony a beaucoup appris de ses erreurs de la PS3. Autant en termes de communication (l’E3 et les précommandes le confirment) que de retours des joueurs (le design de la manette, le prix…).
Quant à savoir si cela s’avèrera payant, réponse à partir du 29 novembre.
Encore un grand merci à tout le staff de l’Appartement 4 pour leur accueil (et un tout particulier à Jérôme de Sony et Nicolas d’Ubisoft) !
PS: En bonus, les avis de quelques testeurs qui nous ont fait le plaisir de leur compagnie :
Thomas : La PS4 qu’on a pu tester sur un petit nombre de jeux présente toutes les qualités de son ainée, notamment une prise en main assez rapide. En effet, la manette est nettement plus agréable que celle de PS3. De même, les graphismes y sont d’assez bonne facture. Le rendu de l’eau sur Assassin’s creed est une des preuves du fort potentiel graphique de la machine. On attendra tout de même que les développeurs aient eu le temps de dompter la bête pour s’en émerveiller. A suivre donc
Ramia : En ce qui concerne d’abord la manette, elle est très agréable. A propos des jeux, étant plus orientée PC que console, la PS4 me donne envie de retourner sur console car graphiquement parlant (et en terme de puissance) ça se vaut relativement. Les jeux, pour ceux que j’ai pu tester, sont vraiment orientés « vrai » gamer. La prise en main est très rapide, mis à part que j’ai un peu galéré à chercher le menu « pause » (ndlr : les boutons start et select ont en effet été remplacés par les boutons Share, options et le pavé tactile).
Stéphane : Que dire de la Playstation 4, hormis que j’ai été étonné par la taille de la machine, presque aussi grande qu’une version Slim de la PS3, et par la prise en main de la manette un tantinet plus confortable que sa grande sœur. Les jeux, quant à eux, sont actuellement un peu au-dessus du niveau des consoles actuelles mais je pense qu’il est trop tôt pour juger. Assassin’s Creed 4 reste fidèle à la licence, pas vraiment de grosses surprises selon moi tandis que Drive Club est un vrai bijou graphique même si, sans même jouer au jeu, on sent que la maniabilité est encore un poil poussive (ndlr: le jeu, repoussé à l’an prochain, était présenté dans une version « alpha code », donc sujette à évolution).
En bref cette console me semble intéressante mais il est peut-être trop tôt pour se jeter dessus.