Comme de coutume nous étions présents à l’incontournable festival Lumière de Lyon pour quelques jours.
Dimanche 15 octobre se tenait la 5ème édition du Salon du DVD qui met à l’honneur le travail éditorial des éditeurs de vidéo physique (DVD, Blu-ray, Ultra HD), l’occasion de rencontrer et de féliciter pour leur engagement et leur professionnalisme remarquables des éditeurs français comme Rimini, Potemkine, The Jokers, L’Atelier d’images et Carlotta.
Ce soir là était présenté en avant-première le dernier film d’Alexander Payne, Winter Break (sortie le 13/12/2023). Le réalisateur de Sideways et Downsizing était invité par le festival notamment pour accompagner cet agréable feel good, histoire d’amitié de trois paumés dans l’Amérique des 70’s avec un excellent Paul Giamatti, le meilleur film de Payne depuis The Descendants.
Le lendemain direction la master class très attendue de Terry Gilliam au Pathé Bellecour où le réalisateur est revenu, avec beaucoup de passion et d’humour, sur sa cinéphilie (« je voulais refaire tous les Buster Keaton« ), sa carrière (des Monthy Python à Don Quichotte en passant par L’armée des 12 singes dont le scénario était « fourni et rempli d’idées incroyables« ), sa vision artistique (« la tension entre imaginaire et réalité m’intéresse; on a besoin des deux pour mener une vie à peu près décente« ) et son rapport à l’industrie du cinéma.
Lundi 16 octobre Wes Anderson était très présent au festival Lumière que ce soit pour présenter Pather Panchali / La Complainte du sentier (1955), le premier volet de la trilogie d’Apu de Satyajit Ray qu’il adore et bien sûr pour sa master class évènement le soir à l’Auditorium.
Accueilli comme une rock star, comme l’avait été l’an dernier Tim Burton, le cinéaste américain s’est livré avec plaisir au jeu des questions/réponses avec le duo Thierry Frémaud/Didier Allouch et avec le public. Au sujet de la mise en scène, le réalisateur de La vie aquatique, A bord du Darjeeling Limited, Asteroid City et des films d’animation Fantastic Mr Fox et L’île aux chiens a déclaré : « Quand j’écris un long métrage, je ne sais jamais vraiment comment je vais le mettre en images. Dans un premier temps, je me focalise totalement sur l’histoire. J’essaye d’abord de mettre au clair ce que les spectateurs ont besoin de savoir et de comprendre. Ce processus me permet d’avoir une idée bien plus précise de ce que sera ma mise en scène. Je sais que nombre de cinéastes développent un travail de mise en scène en parallèle au travail d’écriture. De mon côté, je n’ai jamais réussi à mener ces deux projets en même temps de façon efficace, même si l’animation, par sa méthode, m’a beaucoup aidé à davantage anticiper les plans et les décors, et à donc enrichir mes films, tout en n’augmentant pas leur budget« . De plus nous avons pu pu découvrir sur grand écran sa savoureuse adaptation pour Netflix de La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar, la nouvelle de Roald Dahl. Ce court métrage au casting dingue comme à l’accoutumée (Benedict Cumberbatch, Ralph Fiennes, Ben Kingsley…) est visible sur la plateforme avec 3 autres courts adaptés de textes de l’auteur de Charlie et la chocolaterie. La soirée s’est achevée en beauté avec la projection d’un des sommets de l’impressionnante oeuvre de Wes Anderson, The Grand Budapest Hotel.