Ça se passe là-haut, dans les Alpes.
Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages.
Ça se passe dans un village paisible jusqu’à l’arrivée des Allemands.
C’est la rencontre d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage.
C’est l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle.
C’est l’aventure d’une amitié indéfectible.
C’est le récit extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendrissant au cœur de la Seconde Guerre Mondiale.
C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un lieutenant allemand à la recherche du pardon.
C’est la vie de Belle et Sébastien…
Film présenté en avant-première lors du Festival Lumière 2013 de Lyon.
L’avis de Yanick Ruf :
Qui ne se souvient plus de la série télévisée de la fin des années 60, début 70 (époque à laquelle il n’y avait pas beaucoup de chaines de télévision et donc très peu de séries), Belle et Sébastien ? Les plus jeunes peuvent avoir occulté cette histoire, malgré les adaptations en dessin animé. Cette année, Nicolas Vanier (Loup, le dernier trappeur) nous offre son adaptation. Une très belle histoire d’amitié entre un petit garçon et un chien. Comme à son habitude, Nicolas nous offre des décors naturels merveilleux. Les sommets des chaines montagneuses des Alpes, entre la Suisse et la France, pendant l’occupation allemande. Un film totalement dépaysant et qui nous fait prendre un grand bol d’air. Dans les rôles principaux, on découvre un jeune acteur, Félix Bossuet dont c’est le premier film. Il excelle dans le personnage de Sébastien. Non seulement, le scénario lui offre de très bonnes répliques, mais en plus, il les sort à la perfection avec des « mimiques » de gamins de son âge! Un grand tour de force pour un jeune enfant. Avec autant de talent à cet âge-là, il devrait avoir une belle carrière.
Pour interpréter le grand-père avec qui il vit, un acteur que l’on n’a pas l’habitude de voir dans ce style, lui qui fait trop souvent le méchant de service dans les films, je veux parler de Tchéky Karyo (Crying freeman, Les lyonnais). Acteur toujours aussi bon, le seul « problème » vient en fait de sa jeunesse. En effet, du haut de ses soixante ans, il ne parait pas assez âgé pour interpréter un vieillard qui, dans toutes les versions de Belle et Sébastien, avoisine les quatre-vingt balais. Mais bon, sa robustesse est un plus et l’on s’y habitue au final, même si ce n’est qu’avec une conviction moyenne. On notera la « participation naturelle » comme c’est indiqué au générique de Mehdi, l’acteur qui a donné ses lettres de noblesse à l’histoire dans les années soixante. Comme nous tous, il a pris un coup de vieux, mais c’est bien agréable de le voir faire un petit cameo dans le film de Vanier.
Mais les humains ne sont pas les seuls acteurs. Il y a bien entendu le chien, un montagne des Pyrénées. Passant pour un monstre sanguinaire quand il est sale, une fois lavé, on a l’impression que c’est un autre chien. Un excellent camouflage qui donne un but réussi pour l’histoire. Ce n’est pas simplement de la saleté, mais une métamorphose complète qui s’opère et donne encore plus d’envergure à la transition entre « la bête » et « Belle ». Pas la peine de préciser que le chien est dressé à la perfection, de même que les loups (eh oui, n’oublions pas que l’histoire se passe en 1943). Et pour finir, on retrouve le générique de la série originale interprété dans ce film et qui donne toujours autant d’émotions. Une merveille ! Ce film de Nicolas Vanier est donc une réussite totale bien entendu. Il ne pouvait en être autrement quand on confie ce genre d’affaire à un spécialiste de la fiction à travers le monde animal ! Un très beau cadeau de fin d’année, merci Père Nicolas.