Still Walking (Aruitemo, Aruitemo)
Pays: Japon
Genre: Comédie dramatique
Réalisateur: Hirokazu Koreeda
Acteurs: Hiroshi Abe, Yoshio Harada, Haruko Kato, ...
Distributeur: Pyramide Distribution
Date de sortie: 22 avril 2009
Synopsis: Une journée d'été à Yokohama. Une famille se retrouve pour commémorer la mort tragique du frère aîné, décédé quinze ans plus tôt en tentant de sauver un enfant de la noyade. Rien n'a bougé dans la spacieuse maison des parents, réconfortante comme le festin préparé par la mère pour ses enfants et ses petits-enfants. Mais pourtant, au fi l des ans, chacun a imperceptiblement changé... Avec un soupçon d'humour, de chagrin et de mélancolie, Kore-Eda nous donne à voir une famille comme toutes les autres, unie par l'amour, les ressentiments et les secrets.
L'avis d'Alex: Voici le nouveau film du japonais Hirokazu Kore-Eda, qui avait signé en 2004 le bouleversant Nobody Knows mettant en scène une troupe de très jeunes acteurs dont l’un avait reçu le Prix d’Interprétation à Cannes.
Si Nobody Knows parlait de l’absence
de parents, Still Walking met lui en lumière plusieurs
générations d’une même famille qui se retrouvent
à l’occasion de l’anniversaire de la mort du frère
aîné. Chronique se déroulant le temps d’un week-end,
le métrage pose un constat implacable sur la famille : les
plus âgés ne se parlent quasiment plus, la mère ne
voit pas d’un bon œil la compagne du fils cadet car c’est
une divorcée, l’enfant de celle-ci a du mal à se faire
accepter…Tout le monde vit difficilement sous le même toit
deux jours durant. Mais personne ne dit rien, tout se fait en silence
ou se dit à demi-mot.
Pourtant lorsque les vérités sortent, elles font souvent
mal et sont d’une méchanceté terrible comme lorsque
la vieille dame déclare qu’elle invite chaque année
le jeune homme pour lequel l’aîné s’est sacrifié
uniquement dans le but de le faire souffrir et se sentir coupable…
Le film est d’une extrême lenteur, ce qui
ne réconciliera pas les détracteurs du cinéma japonais
à ce cliché tenace, mais Hirokazu Kore-Eda
délivre tout de même quelques messages sur la famille, qu’elle
soit nippone ou non, et rend ainsi son propos complètement universel.
Ne dégageant pas la même intensité (ni l’émotion)
que Nobody Knows, ce métrage-ci est sans doute
réservé aux habitués des films asiatiques, ceux dont
la langueur ne surprendra guère.