Morse

 

 

 

 

Morse

 

Morse

 

Morse (Let the right one in)

Pays: Suède

Réalisateur(s): Tomas Alfredson

Producteur(s): William Sherak & Jason Shuman

Acteur(s): Kåre Hedebrant, Lina Leandersson, Per Ragnar, Henrik Dahl, Karin Bergquist, Peter Carlberg, Ika
Nord

Site officiel: http://www.lettherightoneinmovie.com/

Résumé: Un jeune garcon de douze ans, anxieux et fragile, est régulièrement martyrisé par ses camarades de classe. Son désir de trouver un ami semble se réaliser quand il rencontre Eli, une adolescente du même âge qui vient d'emmenager dans l'immeuble voisin avec son père. Pale et grave, elle ne sort que la nuit. L'arrivée de la jeune fille coincide avec une série de disparitions et de meurtres inexplicables...

Trailer: A visionner sur le site officiel

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L'avis de Rachel:

Le film de Tomas Alfredson est le grand prix de ce festival 2009. D'emblée on est pris dans l'histoire de ces deux enfants, confrontés aux tourments de la jeunesse comme par exemple se faire accepter par les autres, trouver sa place dans le monde...

Oskar, que l'on prend en pitié dès le début du film du fait de sa condition de souffre-douleur se révèle être par la suite moins victime qu'il n'y parait. Finalement celle pour qui se tournent nos émotions est plutôt Eli, la jeune fille vampire. Ainsi Alfredson par, le biais de la caméra et de sa transposition à l'écran du roman de John Ajvide Lindqvist, nous montre les vampires d'une autre façon que celle que nous avions l'habitude de voir. En effet, ici Eli s'attaque aux humains uniquement pour subsister. Elle ne le fait pas par souhait ni par plaisir, mais par obligation.

Ce film fera passer beaucoup d'émotions chez certains, quand d'autres se sentiront assez en retrait. Je fais plutôt partie de cette 2ème catégorie de personnes. Le film est assez long et lent et il s'agit plus d'une histoire d'amour-amitié que d'une histoire de vampires proprement dite. On y adhère ou pas mais il faut souligner que le jury semble avoir été conquis par l'esthétisme du film d'Alfredson.

 

 

Il renouvelle le genre qui n'a d'ailleurs pas cesse d'évoluer et de faire naitre des idées. D'ailleurs le dernier film de vampire en date, Twilight, surfe aussi sur l'aspect romantique du genre.

Dans Morse, les parents jouent un rôle plus ou moins important dans la vie de leurs enfants, soit parce qu'ils sont absents ce qui renforce le sentiment d'exclusion de l'enfant (c'est le cas d'Oskar) soit parce que leur présence rend nécessaire la survie de leur progéniture (c'est le cas d'Eli). D'ailleurs on peut voir que son « père » fait tout ce qu'il peut pour lui procurer la nourriture qu'elle a besoin, et la plupart du temps bien maladroitement. On pourrait penser qu'après tant de temps à subvenir aux besoins d'Eli, sa technique pourrait être rodée mais il n'en est rien. Au contraire, il est toujours aussi brouillon et maladroit pour tuer des gens et le fait toujours avec beaucoup de remords ce qui d'ailleurs le conduira à sa perte.

Le réalisateur suédois a vendu les droits de son film aux americains qui, comme d'habitude, sont en train de nous préparer un remake.

Ce film a reçu de nombreux prix dans les festivals où il était en compétition. Il a été primé à Tribeca (Etats-Unis), Sitges (Espagne), Neufchâtel (Suisse) et Göteborg (Suède).
Vient s'ajouter les deux récompenses obtenues à Gérardmer à cette liste (grand prix et prix de la critique).

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