Avis de Fabien :
Réalisé par Brillante Mendoza le film philippin Serbis a pour cadre un cinéma pornographique dirigé par une famille avec quatre enfants.
Problème familiaux voisinent avec le trafic des corps de gigolos vendant leurs services dans l’obscurité d’une salle de cinéma. Cette plongée glauque dans le milieu de la prostitution avec scènes de sexe non simulées (la chair est triste) agace par son absence d’enjeux dramatiques, son refus systématique de l’ellipse et sa bande-son assourdissante.
Si sa volonté de dépeindre une réalité miséreuse ne peut être remise en cause on peut reprocher au réalisateur, présent à la Quinzaine des réalisateurs en 2007 avec John John, l’histoire d’un enfant abandonné des quartiers pauvres de Manille, la construction de son récit qui privilégie le temps réel soit de redondantes scènes domestiques d’un intérêt cinématographique nul quand elles ne flirtent pas avec une pornographie crapuleuse. |