L’avis de Yanick Ruf :
Viva la revolución !
Une fois de plus, Artus Films nous propose de redécouvrir un vieux western spaghetti. Un train pour Durango date de 1968 et c’est une petite perle comme on aime en découvrir de temps en temps. Il est vrai que les films de ce genre, à cette époque, étaient légion et parmi eux se trouvaient d’excellentes réalisations. Ce train nous entraîne donc à la poursuite d’un américain et d’un mexicain qui essaient désespérément de faire fortune par tous les moyens possibles.
Ce qui marchait bien dans les années 60, tout comme maintenant, ce sont les films qui se veulent sérieux, mais qui sont réalisés sur le ton de la comédie. On a donc droit à pas mal de quiproquos, situations et répliques comiques, ce qui dynamise encore plus le western. Certes l’action n’est pas en reste et le mélange de tous ces genres donne un excellent résultat, surtout que le scénario est bien ficelé et ne manque pas (jusqu’à la toute fin) de retournements de situations !
Après s’être attaqué au péplum (Ulysse contre Hercule, Goliath et l’hercule noir), au mythe de Zorro (Le signe de Zorro), et aux films d’horreur (Les amants d’outre-tombe, Nosferatu à Venise), le réalisateur Mario CAIANO s’est donc essayé également au western avec quelques titres bien sympathiques : Mon nom est Shanghai Joe, Un cercueil pour le sherif… Bref, un touche-à-tout qui a de l’idée et nous le prouve donc ici en nous offrant un film qui tient la route. Il s’attaque à la révolution mexicaine, immortalisée par la suite par Sergio Leone avec son célèbre Il était une fois la révolution.
Pas un sujet facile en ce temps-là car c’est une partie de l’histoire du Mexique qui est trop méconnue des spectateurs européens. Du côté du casting, on retrouve des acteurs spécialistes de séries B et parmi ces derniers, une jeune française qui ne manque pas de talent, Dominique Boschero, qui fera la plus grande partie de sa carrière en Italie. Au final, Artus Films nous dégotte donc une fois de plus un bon western qui vaut le détour et vous permettra de passer une excellente soirée.
Caractéristiques techniques et bonus :
Bénéficiant d’une piste audio italienne et d’une française, toutes deux en stéréo, le film bénéficie, comme tous les autres titres de la collection ARTUS, d’une restauration d’excellente qualité. La vidéo est au format 16/9 compatible 4/3 avec un « grain » très minimisé. Tout comme pour Joe l’implacable, Curd Ridel passe plus d’une demi-heure à décortiquer le film pour nous en livrer les secrets. Et pour finir, un diaporama et des bandes annonces de la collection viennent compléter cette édition bien fournie.