Tiré de faits réels, voici l’histoire de Richard Kuklinski, surnommé « The Iceman », un tueur à gages qui fut condamné pour une centaine de meurtres commandités par différentes organisations criminelles new-yorkaises. Menant une double vie pendant plus de vingt ans, ce pur modèle du rêve américain vivait auprès de sa superbe femme, Deborah Pellicotti, et de leurs enfants, tout en étant secrètement un redoutable tueur professionnel. Lorsqu’il fut finalement arrêté par les fédéraux en 1986, ni sa femme, ni ses filles, ni ses proches ne s’étaient douté un seul instant qu’il était un assassin. Pourquoi l’est-il devenu, et comment a-t-il réussi à continuer pendant si longtemps ?
L’avis de NicoH :
Un film sur un tueur à gages ? Et oui, mais ne tournez pas tout de suite les talons, The Iceman mérite toute votre attention.
A commencer par son casting. Si l’affiche met en avant Michael Shannon (aussi omniprésent ces dernières années que Clovis Cornillac à la grande époque), nombreux seront ceux à s’étonner de tout ce beau monde qui gravite autour de lui. Jugez plutôt : Winona Ryder, Ray Liotta, Chris Evans, David Schwimmer, Robert Davi, James Franco… Que du bon, dans tous les sens du termes, l’ensemble du casting étant absolument parfait ! On se surprendra même à jouer au jeu du qui-est-qui, certains n’ayant pas hésité à devenir méconnaissables pour l’occasion (mémorable Chris Evans). Bien sûr, Michael Shannon emporte largement le morceau par sa présence et la peur qu’inspire lentement, mais sûrement son personnage. Un peu à la manière de Vincent Cassel et de sa performance sur Mesrine (excusez du peu !), mais en plus Shannonien évidemment.
L’histoire, quant à elle, aurait pu être vu et revue. Mais The Iceman réussit à la transcender en se focalisant non pas sur le tueur, mais sur le père de famille, et sa manière de gérer sa double vie. Un pari osé, mais qui fonctionne à merveille, les personnages en ressortant grandis, plus attachants ou plus dangereux selon le cas. Quant à l’intrigue elle-même, si l’on a beau ne pas être dans un film à twist (la fin étant même suggérée dès le début), il n’empêche qu’elle se laisse suivre avec un réel plaisir, le tout étant fort bien rythmé tout en ne misant jamais sur l’action, ni sur une durée trop gourmande (1h35 au compteur : pas très long certes, mais fichtrement bon).
Un morceau de choix que cet Homme de Glace donc, sans chichi ni artifices, et qui ne sera pas sans évoquer certains aspects de Mesrine ou Confession d’un Homme Dangereux. On a connu pire références.