Au milieu des Battlefield, Assassin’s Creed, Call of Duty, GTA et consorts, on en aurait presque oublié la sortie de Contrast. Misant sur une atmosphère mêlant jazz et ombres chinoises, le jeu confirme le bien qu’on pensait de lui, même si quelques défauts viennent légèrement ternir le tableau.
Dès les premières minutes du jeu, il faut bien admettre que le potentiel du gameplay est plutôt bien exploité, l’alternance ombre/corps humain de Dawn donnant lieu à plusieurs casse-têtes assez sympathiques. Malheureusement, ce capital sympathie du gameplay sera souvent terni par des bugs réguliers à défaut d’être nombreux (principalement des soucis de collision ou d’interaction…) qui deviennent très vite irritants. Sans compter un level design incluant plusieurs très bons moments (le cirque), mais manquant de finition dans l’ensemble.
Mais malgré ces petits soucis, Contrast parvient à retenir l’attention et le plaisir du joueur. Ceci grâce à une atmosphère mêlant jazz et Tim Burton avec un certain brio. Sans compter le parti pris de ne présenter aucun personnage (à l’exception de Dawn et la jeune Didi) autrement que par sa seule ombre chinoise. Déroutant au début, ce choix se révèle une excellente idée qui vient renforcer la direction artistique du titre et nous permet de totalement plonger dans son univers. On déplorera juste une histoire un peu trop naïve, surtout pour le joueur adulte qui remarquera tout de même certaines références amusantes à des films comme Avatar ou Mary Poppins.
On touche d’ailleurs là à un autre défaut du titre : si une histoire aussi simpliste aurait pu destiner le jeu aux enfants, son gameplay et sa difficulté (et ses bugs) risquent très vite de rebuter les plus jeunes qui n’auront sans doute pas la patience de se reprendre à dix fois sur certains sauts ou casse-têtes. Sans compter les moments où l’on se surprend à s’égarer dans les quelques rues qui composent le jeu. D’ailleurs, ne comptez guère plus de trois heures pour finir le titre. Une durée de vie qui, ailleurs, serait dommageable, mais qui se révèle ici bienvenue tant l’approximation de certains éléments (level design, bugs…) aurait pu avoir raison de la patience du joueur.
En somme, si Contrast déçoit légèrement côté finition, il reste malgré tout un titre parfaitement recommandable, et dont les qualités et défauts s’équilibrent afin d’en préserver l’expérience. Une expérience qui repose avant tout sur un gameplay accrocheur et sur une direction artistique particulièrement réussie, quelque part entre Tim Burton, Medievil et Limbo, le tout saupoudré d’une bonne dose de jazz. Si on appréciera également le prix réduit du jeu (environ 15€), on déplorera juste une histoire un peu bâclée et un manque de finition technique (dont un léger manque d’optimisation sur PC), mais rien qui mérite de bouder son plaisir.
Jeu testé sur PC. Disponible également sur Xbox 360, PS3, PS4 et PSVITA