Propriété privée : le test blu-ray
Propriété privée : le test blu-ray

Propriété privée : le test blu-ray

Réalisateur
Leslie Stevens
Acteurs
Corey Allen, Kate Manx, et Warren Oates
Pays
USA
Genre
Drame et Policier
Durée
Titre Original
Private Property
Notre score
7

Duke et Boots sont deux voyous. Un jour, alors qu’ils traînent du côté d’une station service ils voient une jeune femme à bord d’une belle voiture et décident de la suivre. Ils s’installent à côté de chez elle dans une villa inhabitée afin de l’épier…

Avis de Fabien

Propriété privée (1960) est la première réalisation pour le cinéma  du scénariste/producteur Leslie Stevens, tournée dans sa villa avec sa femme Kate Manx et Corey Allen, vu chez Nicholas Ray dans La Fureur de vivre (1955) accompagné de ­Warren Oates que l’on verra notamment par la suite chez Sam Peckinpah.

Comme dans les excellents Fenêtre sur cour (1954) et Peeping Tom (1960) la pulsion scopique est au coeur du dispositif narratif et visuel de Propriété privée :  deux marginaux épient leur voisine, avant de rentrer en contact avec leur proie via un jeu de séduction pervers mené par le plus roublard de ce duo de petites frappes. Stevens fait monter progressivement la tension sexuelle et dramatique, la frustration des personnages grimpant (la question de l’impuissance masculine est centrale : le mari ne satisfait par son épouse, les deux malfrats convoitent une bourgeoise…) va éclater un déchaînement de violence dans le dernier acte.

L’esthétique du film est remarquable : noir et blanc superbe, cadrages inspirés pour illustrer la pulsion scopique, bonne utilisation de gros plans pour saisir la violence des échanges; à l’inverse d’Hitchcock, maître de la suggestion, Stevens propose une violence sèche et frontale dans ce dernier acte avec coup de poing, couteau et revolver.

Enfin est enrobée dans ce thriller sulfureux, une critique acide du matérialisme avec ces bourgeois qui possède tout, villa californienne cossue, voiture rutilante, mais ne se savent pas communiquer et s’aimer.

Série B violente et perverse, cette Propriété privée mérite d’être (re)découverte, grâce à Carlotta.

Propriété privée : le test blu-ray

Technique

Fruits d’une restauration 4K, les images de cette édition blu-ray Carlotta sont très satisfaisantes, leur nature argentique se traduisant par un fourmillement discret sur certaines séquences. VO en mono 1.0 DTS HD MA très correcte.

Bonus

L’unique bonus de cette édition hd Carlotta est l’interview du photographe de plateau Alexander Singer (17′) où il évoque sa rencontre avec Leslie Stevens et le déroulement du tournage.

Propriété privée : le test blu-ray
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