Playstation Anthologie Vol. 1 : notre avis !

Alors que le livre est sorti en mai 2015, c’est tout récemment que nous avons enfin pu poser nos mains et nos yeux sur le premier volume de Playstation Anthologie. Pour ceux qui auraient manqué notre brève présentation de l’an dernier, rappelons que Playstation Anthologie ambitionne de raconter, en trois épais volumes, l’odyssée de la première console de Sony de 1945 à 2005.

« 1947 », vous étonnez-vous ? Et oui, il s’agit là d’une première preuve de la volonté d’exhaustivité de ces livres : conter le parcours de la console en remontant à son origine, c’est-à-dire à la création de Sony au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Fort heureusement, alors que l’on aurait pu craindre que le récit ne traine en longueur, ce premier chapitre nous montre combien l’écriture a été soignée. Ainsi, si les détails sont légion et permettent de parfaitement cerner le contexte de la création de Sony et, dans les futurs chapitres, de la Playstation, jamais le récit ne perd son fil en partant dans toutes les directions. Autrement dit, on apprend énormément, mais sans tomber dans le « trop ». Une qualité qui rend la lecture de l’ensemble de ce premier volume tout à fait agréable, si bien que les arcanes de Sony et de la Playstation n’auront très vite plus aucun secret pour vous.

Toutefois, aussi intéressantes soient les différentes étapes de la création de la Playstation, nombre de lecteurs espèrent également en apprendre davantage de la part de ceux qui ont grandement contribué à son succès. Créateurs de jeu, artistes de tous horizons, membre de l’équipe Sony… Plusieurs d’entre eux ont ainsi accepté de se livrer à une interview, offrant ainsi un autre regard sur leur parcours et surtout sur leur expérience et leur rapport avec Sony et la Playstation. Parmi eux, on citera par exemple Lorne Lanning (l’Odyssée d’Abe), Martin Edmonson (Driver, Destruction Derby), Yuji Hoori (Dragon’s Quest) et bien d’autres qui se confient sans langue de bois et nous offrent ainsi une vraie mine d’informations apte à ravir les fans et les passionnés. En prime, certains de ces invités disposent de relations plus ou moins étroites avec l’univers du cinéma, tels Lanning. Leur regard « hybride »‘ sur l’univers du jeu devrait donc ravir autant les joueurs que les cinéphiles.

Le livre se poursuit avec une section Hardware qui entre pour de bon dans les entrailles de la « bête », abordant absolument tout depuis ses composants jusqu’à ses différentes versions (car oui, avant de passer par la case « slim » ou « PS One » pour les intimes, la Playstation a aussi eu droit a plusieurs versions). Les aficionados apprécieront !

Et c’est sur un énorme morceau que se conclue ce premier volume : le récapitulatif de tous les jeux sortis sur Playstation entre 1994 et 1997. Loin de se limiter à un simple listing, ce dernier chapitre prend grand soin de détailler chaque jeu, autant objectivement (style de jeu, etc…) que subjectivement (critique plus construite). Une approche assez peu commune et sujette à débat (nul doute que les fans d’un jeu grogneront si celui-ci est mal noté dans le livre), mais le résultat est infiniment plus agréable à lire qu’un banal résumé, et mérite donc d’être salué. Autant que l’ampleur du travail abattu puisque nous parlons tout de même de plus de 1000 jeux !

En bref, entre informations, interviews et critiques, sans oublier les nombreux artworks, photos et autres support visuels disséminés dans chaque page, et malgré un prix un poil élevé oscillant entre 40€ et 50€ selon l’édition, ce premier volume de Playstation Anthologie est sans conteste un indispensable autant pour les fans que pour les néophytes.