Une nouvelle espèce de piranhas créée par l’armée, capable de vivre en eau douce et en eau salée, est accidentellement relâchée dans un fleuve durant l’été. Le carnage commence…
L’avis de Yanick Ruf :
3 ans après que les profondeurs de l’océan nous aient effrayées grâce à Steven Spielberg et son requin des Dents de la mer, c’est au tour de Joe Dante (Panic sur Florida Beach) de nous faire peur en approchant des lacs et rivières des Etats-Unis. Quoi de mieux que d’imaginer le plus terrifiant des poissons d’eaux douces en train de vouloir se restaurer dans des endroits peuplés de monde, et principalement de jeunes. Et oui, comme dans beaucoup de films de cette époque, les camps de vacances étaient les cibles parfaites pour faire frissonner le public !
Voici donc nos bébêtes lâchées pour notre plus grand plaisir et dévorant tout ce qu’elles trouvent sur leur passage ! Pour la fin des années 70, il n’y a rien à redire concernant le film. Que ce soit au niveau du scénario, de la musique, des maquillages et autres effets spéciaux. Pour une fois, Roger Corman, le roi du nanar avait misé sur le bon produit en décidant de produire le film. Surfant sur la vague du grand requin blanc, les piranhas, même s’ils sont tout petits, se débrouillent bien pour nous montrer leur appétit insatiable. Le vice à l’époque a été de faire une affiche fortement semblable à celle de Jaws (Les dents de la mer en VO). Et déjà à ce moment-là, on commençait à voir loin et à déjà penser à une éventuelle suite en « mutant » tout simplement ces poissons d’eau douce en des créatures capable de vivre également dans la mer et ainsi contaminer le monde entier ! Bonne idée pour Piranha 2 que réalisera James Cameron 3 ans plus tard et qui se passera carrément dans la mer…. Mais avec des modifications génétiques supplémentaires….
Pour en revenir à ce premier opus, il ne faut pas le confondre avec L’invasion des piranhas sorti la même année avec Lee Majors en tête d’affiche. Le fait de la simultanéité d’apparition en France a un peu foutu la pagaille, les deux films étant trop souvent confondus. Si celui-ci est depuis devenu culte, l’autre est quasiment tombé dans l’oubli, ne restant que dans les mémoires des fans de L’homme qui valait trois milliards…. Coté casting, on ne retrouvera pourtant pas de grands acteurs ou futurs acteurs, mais simplement des comédiens qui tourneront ensuite dans des petites productions et des séries TV. Comme quoi il ne faut pas toujours miser sur la notoriété d’un acteur pour penser que tout est acquis… Les aficionados de films d’horreur reconnaîtront tout de même l’actrice italienne Barbara Steele, passée experte dans ce genre de films…
L’éditeur CARLOTTA nous propose donc de redécouvrir ce film-culte dans une version restaurée en HD. Des bonus, bien entendu il y en a. A commencer par Défense d’entrer, un entretien avec Joe Dante (VOSTF, 40 minutes) pour en apprendre encore plus sur le film. Mais ce n’est pas tout puisqu’on a droit également à un documentaire qui est en fait une multitude de rushes du tournage (malheureusement sans son), et pour finir, la sempiternelle bande-annonce qui permet de se donner envie avant de voir le film, surtout pour les plus jeunes qui ne le connaissent pas. Le film est en HD avec une vidéo en 1080, que ce soit pour le film comme pour les bonus (ce qui est encore trop rare). La remasterisation du film est tout bonnement éblouissante, que ce soit visuellement comme auditivement. L’audio est tiré d’un master en DTS-HD mais bien entendu en mono 1.0. Quant à l’image, on la croirait directement sortie d’un film tourné récemment. Au final, on a donc droit à un Blu-Ray que tout un chacun se doit de posséder ! Une fois de plus, CARLOTTA a su tirer parti d’un bon film pour nous offrir un excellent résultat. Bravo !
