A l’origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjectes les une que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci, des tyrannosaures à Napoléon, ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l’un d’eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l’adolescent rebelle et de l’adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d’un nouveau patron malfaisant pour guider les siens.
Nos trois Minions se lancent dans un palpitant voyage qui va les conduire à leur nouveau maître : Scarlet Overkill, la première superméchante de l’histoire. De l’Antarctique au New York des années 60, nos trois compères arrivent finalement à Londres, où ils vont devoir faire face à la plus terrible menace de leur existence : l’annihilation de leur espèce.
Avis de Fabien
Belle aventure franco-américaine entre le studio frenchie MacGuff avec l’animateur Pierre Coffin et la compagnie US Illumination sous pavillon Universal, Moi, moche et méchant a présenté, en 2010, outre le grand et attachant méchant Gru, d’inoubliables petites créatures jaunes, les désopilants Minions.
Encore meilleurs seconds rôles que les pingouins de Madagascar, ces Minions ont désormais leur propre film, un spin-off narrant les origines de ces créatures à la recherche d’un maître ignoble depuis la création de la Terre. La maladresse légendaire des Minions a régulièrement raison de leurs boss successifs, dinosaure, Dracula en passant par Napoléon! Une délégation menée par un trio de Minions va alors se lancer à la rencontre de Scarlet Overkill, la première superméchante de l’histoire, afin de leur proposer leurs services. Soit une aventure débridée dans le New-York des années 60 puis à Londres où les Minions vont aller jusqu’à occuper temporairement Buckingham Palace.
Ce principe de dérèglement involontaire, vecteur de rires, court durant tout le film où les Minions vont même jusqu’à s’incruster dans l’histoire des 3 petits cochons, excellente application, en stop motion, du récit dans le récit qui dit bien l’irrésistible pouvoir de contamination des Minions.
Fidèles à leur réputation ils assurent le show avec un délire burlesque qui emporte tout sur leur passage et leur jargon polyglotte hilarant. Les Minions mixe avec jubilation le burlesque hérité des années 20 et la virtuosité de l’animation numérique actuelle.
Sur une bo pop rock délicieuse (Doors, Who, Bowie), le récit, tenant sur un post-it forcément jaune, prétexte à un show slap-stick, avance à toute vitesse grâce à une animation épatante où toutes les folies des Minions ont libre court pour le plaisir des petits comme des grands qui apprécieront les nombreuses références à beatlesmania et par extension à la culture britannique sans oublier des clins d’oeil à des films comme Mission impossible.
Une tornade de rires à savourer jusqu’à la fin du générique.