Au Kurdistan, Bahar, commandante du bataillon Les Filles du Soleil, se prépare à libérer sa ville des mains des hommes en noir, avec l’espoir de retrouver son fils. Une journaliste française, Mathilde, vient couvrir l’offensive et témoigner de l’histoire de ces guerrières d’exception. Depuis que leur vie a basculé, toutes se battent pour la même cause : la femme, la vie, la liberté.
Film présenté en compétition au Festival de Cannes 2018
L’avis de Fabien
Après avoir relaté les dérives sexuelles d’ados dans Bang Gang (2016), la réalisatrice Eva Husson s’empare de l’Histoire avec Les Filles du soleil, en compétition pour raconter le quotidien de combattantes kurdes en guerre contre Daesh en en 2014.
Avec ce sujet fort Husson choisit un ton mélodramatique pesant au lieu d’une retenue et d’une contextualisation qui aurait été plus appropriées pour cette fiction basée sur des faits réels récents. Scènes dramatiques pleines de pathos, musique sur-signifiante, ralentis esthétisants, dialogues poussifs (« Nous sommes toutes des héroïnes »), Les Filles du soleil rate son tir.
La forme, une dramatisation emphatique centrée sur deux femmes (les autres combattantes demeurent malheureusement des silhouettes), une photographe de guerre (Emmanuelle Bercot) vite lassante et la commandante du bataillon des Filles du soleil, interprétée solidement par Golshifteh Farahani, est contestable; l’intention, hommage à ces femmes courageuses, est louable.