21ème édition du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul
Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, le roi du Qin est obsédé par l’idée de réunir les sept royaumes de Chine en un seul et immense empire dont il prendrait la tête, devenant le premier empereur de Chine. Il promet à Dame Zhao, son amour d’enfance, qu’il accomplira cette destinée sans violence ni tueries. Elle lui propose alors de fomenter un faux complot d’assassinat contre lui qui, une fois découvert, légitimerait l’invasion du royaume voisin de Yan et rallierait les autres à sa cause. Pendant que Dame Zhao recherche, puis trouve l’assassin et lie avec lui une intrigue amoureuse, le roi du Qin apprend la vérité sur sa naissance et déclenche un bain de sang au sein de sa propre famille, puis dans sa province natale de Zhao. Devant le spectacle des royaumes mis à feu et à sang, Dame Zhao n’a d’autre alternative que de se retourner contre son ancien amant et d’envoyer l’assassin avec, cette fois, pour mission d’éliminer réellement le sanguinaire roi du Qin
« Je me suis toujours intéressé à l’histoire, car l’oubli et l’amnésie sont pour moi deux redoutables fléaux. Pour autant, je ne suis pas un spécialiste, un théoricien. Ce sont les personnages qui m’intéressent ». Chen Kaige
L’avis de Yanick Ruf :
La seule fresque historique de la 21ème édition du Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul 2015 était L’empereur et l’assassin. Un film d’une durée de 2H42, il n’en fallait pas moins pour nous faire découvrir comment la Chine est née. En effet, ce film retrace l’histoire du roi Qin, à l’origine de la réunification des territoires afin de former la Chine. Il en serait le premier empereur et est aussi à l’origine du lancement de la construction de la grande muraille.
Reconstitution historique avec de multiples figurants dont beaucoup étaient présents pour interpréter des futures victimes vu le nombre de morts dans ce film. Il nous montre toutes les atrocités de ces guerres qui firent des milliers de morts. Une époque où le massacre à tout va était monnaie courante et le sacrifice d’enfant aussi. Même s’il reste dur et long, ce film de Chen Kaige n’en manque pas moins de rythme et parvient sans mal à nous maintenir attentif du début à la fin. Au passage, on notera l’incroyable interprétation de Gong Li dans le rôle d’une femme qui essaie de réunifier tous les peuples en évitant les bains de sang… Ce n’est pas une chose aisée, surtout en ces temps barbares….