Manuel (Claudio Camaso), un bandit mexicain évadé de prison, enlève la jolie Dolorès pour demander une rançon. Son père demande alors à Django (Gianni Garko), le redoutable chasseur de primes, de ramener sa fille. Ne reculant jamais devant un bon pactole, Django accepte, et se met aussitôt en chasse. Mais sa mission va prendre une tournure quelque peu inattendue.
L’avis de Yanick Ruf :
Artus Films nous propose ce mois-ci de (re)découvrir un bon western spaghetti comme savaient les faire les réalisateurs des années 70. En 1967, Romolo Guerrieri réalisait donc son deuxième film dans la lignée de son premier, Le sept colts du tonnerre. Le personnage principal n’est autre que Django, mais interprété cette fois-ci par Gianni Garko et pas Franco Nero. Il s’agit donc d’une des nombreuses « suites non officielles » qui verront le jour après le succès du film de Corbucci, sans jamais égaler le premier malheureusement… Mais revenons au sujet qui nous intéresse, c’est à tire Le temps des vautours. Comme dans tous les grands westerns de cette époque, on a droit à de multiples travellings avant sur les regards. Leur intensité en dit beaucoup plus que les dialogues eux-mêmes. Une véritable marque de fabrique qui était utilisée à tout bout de champ en ce temps-là. Mais cela nous permet de remarquer que tous les pseudos-mexicains sont outrageusement maquillés ! Certes, cela renforce encore la tension présente lors de ces zooms.
Pas d’indiens au générique, ce qui est dommage, car le travail rendu sur les mexicanos aurait pu être sympa sur les « peaux-rouges ». Je vous conseille également de regarder le film en version française, les accents surexagérés étant à la limite du comique. Il est vrai que dans les années 70, l’accent mexicain n’était pas connu du public français et une simple accentuation semblait normale. Et le scénario dans tout ça. Très bien ficelé sans apporter une grande originalité, il nous permet d’avoir droit à une histoire qui tient la route ! Les rapports ambigus entre les pistoleros, gentils comme méchants, nous feront douter de la foi de chacun des personnages, ce qui épaissi encore le suspens… Les acteurs sont pour la plupart convainquant et l’on passe finalement un agréable moment en leur compagnie… Pour ce qui est des vautours annoncés dans le titre, la faiblesse des moyens nous propose donc de découvrir des marabouts qui officient à leur place… LOL.
Caractéristiques techniques et bonus :
Le film est en version totalement restaurée de très bonne qualité avec un format 16/9 compatible 4/3, Format cinéma respecté 2.35. Comme toujours, on a droit à la version originale et la version française, toute deux en stéréo tout de même. Deux reportages, 10 000 dollars pour Django, par Curd Ridel et Les larmes de Django, entretiens avec Romolo Guerrieri et Gianni Garko sont présents, de même qu’un diaporama d’affiches et de photos. Et pour finir, une galerie de bandes annonces de la collection Western vient clôturer les bonus bien garnis de ce DVD.
Verdict : Si vous aimez les westerns et êtes nostalgique de l’époque grandiose des réalisations des années 70, ce film est fait pour vous ! A regarder de préférence en version française, cela donne un côté encore plus fun à ces mexicains sortis d’un autre monde ! Un grand merci à Artus Films pour nous permettre de le regarder tranquillement dans notre salo(o)n et ce, à tout petit prix 🙂