Au cours d’une cérémonie de mariage en plein désert, un commando fait irruption dans la chapelle et tire sur les convives. Laissée pour morte, la Mariée enceinte retrouve ses esprits après un coma de quatre ans.
Celle qui a auparavant exercé les fonctions de tueuse à gages au sein du Détachement International des Vipères Assassines n’a alors plus qu’une seule idée en tête : venger la mort de ses proches en éliminant tous les membres de l’organisation criminelle, dont leur chef Bill qu’elle se réserve pour la fin.
Film présenté dans le cadre de la rétrospective Quentin Tarantino du Festival Lumière 2013 de Lyon.
L’avis de Yanick Ruf :
En 2003, Quentin Tarantino signait son 4ème film, juste après Reservoir dogs, Pulp fiction et Jacky Brown. Kill Bill arrivait sur les écrans français. Un film mystérieux, annoncé en deux parties, avec un casting incroyable pour une histoire qui l’est tout autant. Dès le début du film, on commence par des chapitres (heureusement car sinon on ne comprendrait rien) qui racontent l’histoire dans le désordre. Bon, quand on est habitué aux films de Tarantino, on ne s’en étonne pas et l’on sait que tout va être expliqué au fur et à mesure. Et c’est le cas, bien entendu. On avance en se posant de plus en plus de questions sur le point de départ et la destination du parcours de cette mariée. Mais en étant patient (et concentré aussi) on finit par comprendre la trame infernale de cette histoire. Trame infernale et ultra gore devrais-je dire, car il s’agit d’un film hommage au cinéma d’arts martiaux et à la célèbre firme qui a réalisé un grand nombre d’entre eux dans les années soixante-dix : la Shaw Brothers.
Et on ne peut pas parler de Shaw Brothers sans parler de combats de sabre et d’acteurs tels Sonny Chiba et Gordon Liu, deux des meilleurs acteurs de l’époque dans le genre chambara (films de combats de sabres). Mais bien entendu, les combats sont revus à la sauce Tarantino, donc extrêmement violents, même dans le chapitre en dessin animé, hommage aux mangas où le sang coule à flot. Un casting de dingue donc, car Sonny Chiba n’est pas tout seul. Le personnage principal est interprété par Uma Thurman en vengeresse sabreuse, experte en arts-martiaux comme à l’utilisation de katana. Autour d’elle, on retrouve Lucy Liu, Daryl Hannah et Michael Madsen en tueurs impitoyables lâchés aux trousses d’ Uma.
Bien entendu, tout ce beau monde est dirigé par un chef que l’on entend souvent mais que l’on aperçoit juste durant cette première partie : David Carradine ! Je vous rassure, il sera beaucoup plus présent dans Kill Bill 2. On notera aussi la présence d’une petite française, Julie Dreyfus, qui n’est autre que la fille de Francis Dreyfus et nièce du chanteur Hugues Aufray. Autre actrice à remarquer, la japonaise Chiaki Kuriyama, qui interprète ici Gogo Yubari, une adolescente tueuse incroyable. Comme on peut le voir, Tarantino veut toujours le meilleur pour ses films. Et même s’il prend le risque de mélanger tous les genres, on sait que ça va être une réussite ! Dans cette première partie, beaucoup d’action au final sur une musique de RZA avec tout de même des reprises de musique comme le thème de The green hornet (la série avec Bruce Lee) ou encore L’homme de fer (série avec Raymond Burr). Au final, on a donc un excellent film qui tient toutes ses promesses dans la plus pure tradition Tarantinesque. La suite sortira l’année suivante (et c’est très dur d’attendre aussi longtemps quand on entend la dernière réplique du film !). Deux autres sont annoncées pour 2015 et 2016…. Espérons-le…