Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.
Film en compétition au 67ème festival de Cannes
L’avis de Fabien :
Auréolé de deux Palmes d’or, les frères Dardenne reviennent en compétition avec Deux jours, une nuit, porté par Marion Cotillard.
Toujours tourné à Seraing, dans la même veine naturaliste que les précédents, Deux jours, une nuit est une histoire de combat pour la survie, pour la dignité, d’une ouvrière sur le point d’etre licenciée, sur fond de crise économique et de précarité quotidienne. L’exclusion mais aussi la solidarité sont au coeur de ce récit fort, viscéral où la caméra des Dardenne est plus posée que d’habitude, peut-être moins dans l’urgence mais toujours précise, enregistrant dans une succession de plan-séquence des morceaux de vie révoltants, touchants et bouleversants où Marion Cotillard, de tous les plans, est formidable en héroïne sacrificielle du quotidien.
La remarquable composition des plans, avec un cadre morcelé où des éléments du décor (une arête de mur, l’encadrement d’une porte) séparent constamment Sandra des autres personnages, ses collègues qu’elle doit convaincre un à un de voter pour elle, offre un cadre de jeu idéal pour Marion Cotillard, en pleine maîtrise de son art.
Un grand cru des Dardenne.