John Wick a transgressé une règle fondamentale : il a tué à l’intérieur même de l’Hôtel Continental. « Excommunié », tous les services liés au Continental lui sont fermés et sa tête mise à prix. John se retrouve sans soutien, traqué par tous les plus dangereux tueurs du monde.
L’avis de Fabien
Suite directe du 2, John Wick Parabellum voit le tueur à gages interprété par Keanu Reeves (en grande forme) en fuite dans la Grosse Pomme, un contrat de 14 M de $ sur sa tête pour avoir tué à l’intérieur de l’Hôtel Continental. Excommunié, il se réfugie au début du film dans la New-York Public Library où il fera un usage mortel d’un épais roman russe pour venir à bout d’un géant hostile.
Cette chasse à l’homme trépidante verra Wick emprunter divers moyens de locomotion pour tenter de sauver sa peau : un cheval ou une moto dans une scène de poursuite furieuse en hommage à celle de The Villainess. Les scènes de gunfu sont encore plus démentes, plus violentes, toujours très bien chorégraphiées et lisibles, mettant en valeur l’implication physique de Keanu Reeves. Pour chaque scène d’action le réalisateur Chad Stahelski joue avec des éléments du décor (une galerie remplie de vitrines renfermant des couteaux…), des trouvailles techno (des forces spéciales casquées avec des tenues à l’épreuve des balles dont il faut « tuer la tête » pour en venir à bout!) ou bien les capacités athlétiques de ses acteurs (Wick doit faire face à des tueurs asiatiques particulièrement redoutables) pour proposer du nouveau en terme de proposition d’action jubilatoire dans la saga Wick, ridiculisant par l’inventivité de ses chorégraphies, la qualité de son montage où la longueur des plans permet d’apprécier l’engagement physique de son acteur principal bon nombre de franchises d’action comme Taken ou Fast and furious.
Parabellum fait une belle utilisation de décors new-yorkais avec un final au mythologique hôtel Continental, lieu d’un affrontement dantesque avec gunfights à la John Woo puis combats au corps à corps très inspirés de The Raid dont Chad Stahelski emploie plusieurs acteurs/combattants. De plus est notable, dans le dernier bloc d’action, l’influence du jeu vidéo : sur le plan narratif différents étages et ennemis de plus en plus coriaces à combattre avant le duel avec le boss (Mark Dacascos) et une grande variété d’armes à disposition pour augmenter sa puissance de feu.
Enfin ce troisième volet ajoute des adjuvants de qualité en la personne de Halle Berry (athlétique et badass) et deux bergers allemands très efficaces. Ian McShane et Laurence Fishburne sont de retour et la grande Angelica Huston fait son entrée dans la mythologie John Wick. Si John Wick Parabellum marque incontestablement des points question action il pêche par le traitement de ses personnages secondaires, peu étoffés, sous exploités dans le cas d’Halle Berry ou peu convaincants comme celui de l’adjudicatrice.
Si ce troisième volet est moins bien tenu sur la durée que le deuxième, un petit errement narratif (la partie marocaine n’est pas ce qu’il n’y a de plus réussi dans ce troisième volet) et quelques personnages secondaires de trop, John Wick Parabellum déploie l’artillerie lourde avec une belle générosité (plus de couleurs, de combats, d’ennemis…) pour contenter les fans de plus en plus nombreux de Mr Wick qui sortiront groggy de la salle. Contrat rempli.
Technique
Metropolitan propose un steelbook blu-ray du plus effet avec une copie parfaite.
Tourné en grosse partie de nuit, dans de nombreux décors, avec des caméras Ari Alexa, John Wick Parabellum est un disque blu-ray de démo : piqué affûté, noirs profonds, palette chromatique riche (violet, bleu sarcelle…). Les scènes en extérieur jour comme celle du désert marocain sont éclatantes, pleines de détails.
Sur le plan sonore le disque hd dégaine l’artillerie lourde avec une impressionnante piste vo Dolby Atmos : les scènes sous la pluie et de combats sont riches en effets multi-directionnels propres à faciliter l’immersion du spectateur. Les dialogues, peu nombreux, sont clairs, en harmonie avec la musique de Tyler Bates. La piste vo Dolby Atmos d’un grand dynamisme s’impose sur la piste VF DTS-HD Master Audio 7.1, un peu moins percutante mais de très bonne facture.
Bonus
Un peu plus d’1h de bonus est proposée, avec un florilège de featurettes sur les coulisses de John Wick Parabellum et ses nombres séquences d’action.
Parabellum : l’héritage de la Grande Table (10′) : analyse de la mythologie de John Wick et de la Grande Table
Excommunicado (10′) : focus sur les assassins ninjas interprétés par Mark Dacascos et deux acteurs de The Raid
Dans la ligne de mire (10′) : images des acteurs Keanu Reeves et Halle Berry à l’entrainement aux arts martiaux et maniement des armes, le fameux gunfu, pendant 6 mois
En selle, Wick ! (5′) : zoom sur la séquence tournée à Brooklyn avec un Keanu Reeves très impliqué dans ses cascades
Mots, lames, ponts et autres broutilles (6′) : décorticage de la séquence de poursuite en moto, mélange d’action réelle et d’environnement numérique, hommage à celle The Vilainess
Continental dans le désert (10′) : l’équipe en tournage au Maroc à Essaouira et dans le désert du Sahara
Dog Fu (8′) : l’entrainement des chiens, armes de Sofia interprétée par Halle Berry
La maison de verre (7′) : focus sur le spectaculaire décor rempli de verres et de LED créé en studio
Plan par plan (9′) : le monteur Evan Schiff et le réalisateur détaillent leur travail sur le montage riche en « chorégraphies comme de la danse » pour Chad Stahelski qui souhaitait des plans longs pour mettre en valeur « la prestation naturelle » de ses acteurs
Teaser du jeu vidéo John Wick Hex (1′) et Les coulisses de John Wick Hex (7′) sont consacrés aux coulisses de l’adaptation en jeu vidéo sur pc des aventures cinématographiques de John Wick.
John Wick Parabellum : le test blu-ray
7
