Homefront The Revolution : nos impressions
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Réalisateur
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Genre
Durée
Titre Original
Notre score
5

Quoi que les mauvaises langues aient pu dire sur lui des mois avant sa sortie, on voulait vraiment y croire à ce Homefront : The Revolution. Revenant de loin après les déboires de THQ et ayant la lourde charge de prendre la suite d’un premier Homefront mal-aimé, le titre édité par Deep Silver n’avait pas prétention à devenir un chef d’œuvre du genre, mais simplement à nous offrir un sympathique moment de jeu mâtiné d’un univers narratif soigné. Après quelques heures dessus qui nous auront permis de nous forger une impression, il faut bien l’avouer : Homefront The Revolution n’est malheureusement qu’un jeu moyen de plus.

Avant d’aborder les défauts de HTR, abordons tout de suite sa plus grande qualité : son univers. Prenant place à Philadelphie dans une uchronie où la Corée du Nord a pris le pouvoir sur les USA, vous incarnez Brady, un membre de la Résistance qui va se retrouver propulsé au premier plan. Si l’intrigue n’est pas spécialement palpitante, cette uchronie est dépeinte avec beaucoup de soin, autant en termes narratifs que visuels. Immeubles en ruines, armée ultra-moderne dans des rues sévèrement contrôlées ou totalement à l’abandon, habitants réduits à la mendicité qui ne demandent qu’à se soulever, propagande tant visuelle (affiches, tags…) que sonore (haut-parleurs, radio…). Et au milieu de tout ça, une Résistance qui s’installe là où elle peut tout en essayant tant bien que mal de reprendre le contrôle et de mener sa Révolution. A mi-chemin entre monde post-apocalypse et régime totalitaire, l’univers diégétique de Homefront The Revolution est une indéniable réussite, bien aidée par des dialogues VF où l’on retrouve notamment des pointures comme Patrick Bethune (VF de Jack Bauer) ou Bernard Lanneau (VF de Kevin Costner).

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C’est sans doute ce soin dans la création de son univers qui rend la déception si rageante. Car en-dehors de cela, il faut bien avouer que HTR cumule les défauts. En premier lieu, si l’univers diégétique est réussi, l’intrigue peine à intéresser, tout comme la plupart des personnages. De même, les différentes missions finissent rapidement par se ressembler. Et pour couronner le tout, les accomplir mettra vos nerfs à rude épreuve tant sur le plan technique, HTR semble clairement d’un autre âge, mettant à mal les configurations les plus solides pour un résultat loin de décoller la rétine. A titre d’exemple, le PC de votre serviteur – pas une bête de course, mais apte à faire tourner GTA V, Dying Light ou Far Cry 4 en High sans trop broncher  – a déclaré forfait quand il s’agissait de faire tourner HTR dans les mêmes résolutions ou même dans un simple « moyen », le framerate finissant à la ramasse, peu aidé par des freezes intempestifs et bugs en tous genres. Des défauts qui subsistent même en « low ». Mis en parallèle des graphismes certes jolis, mais loin d’être transcendants, c’est dire combien l’optimisation du titre a été faite à la truelle. Heureusement, un patch est d’ores et déjà annoncé pour corriger le tir, mais même si il y parvient, on aimerait bien que cette mode des jeux en kit finisse un jour par s’arrêter.

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Côté gameplay, HTR joue en terrain connu puisqu’on y retrouver toutes les idées que les FPS nous offrent déjà depuis des années. Jauge de détection de l’IA, système de cover permettant de jeter un œil une fois accroupi derrière un obstacle, influences de parkour dans les sauts et la grimpette, achats et modifications des armes (ici poussé dans ses retranchement, permettant de passer du tout au tout avec une même arme), motos pilotables, PNJ alliés à recruter…  Pour faire simple, lors de notre test, les fantômes de Far Cry 4 et Dying Light nous assaillaient à chaque minute. Remarquez, vu la réussite de ces titres, on a connu pires références. Le problème, c’est que si les deux titres précités profitaient d’une vraie finition ainsi que d’un dynamisme certain, HTR rate également le coche à ce niveau. Lors des phases à pied, les déplacements et moments d’action sont extrêmement lourds, donnant le sentiment de diriger un grabataire qui aurait découvert les joies du parkour au saut du lit, juste avant de trouver son premier fusil à côté de son assiette de pancakes matinale. Quant aux motos, elles sont tout simplement incontrôlables, peu aidées par un level design qui a jugé bon de placer des obstacles sur la route tous les deux mètres, nous faisant régulièrement finir dans le mur. A croire que la moto a été ajoutée tard dans le développement, alors que le level design était déjà bien avancé et absolument pas prévu pour elle.

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Depuis les premières images en passant par notre prise en main à la PGW, on voulait vraiment y croire à ce Homefront The Revolution. Hélas, on pourrait développer un moment, mais en l’état, le titre de Deep Silver et Dambuster Studios semble souffrir finalement d’une seule et unique chose : son gros manque de finition. Lorgnant sur les terrains des FPS open-world comme Far Cry 4 ou Dying Light, HTR n’atteint malheureusement pas le même niveau. Si il a plusieurs qualités, celles-ci sont systématiquement ternies par une pelletée de défauts qui transforment ce qui aurait pu finalement être une sympathique ballade en un périple franchement éprouvant pour les nerfs, le tout agrémenté d’une optimisation à la ramasse, y compris pour les PC les plus robustes. Reste un univers diégétique vraiment réussi qui permet à ce Homefront The Revolution d’atteindre la moyenne. Nos espoirs étant rincés pour ce second opus, espérons désormais que si troisième volet il y a, ce sera le bon tant l’univers narratif de Homefront mérite vraiment un jeu à sa hauteur.

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