Avis de Manuel Yvernault :
Alors qu’on pensait que Clint Eastwood avait tiré sa révérence, face caméra, avec Gran Torino, film hommage à toute une partie de sa filmographie, l’acteur s’est laissé convaincre pour un autre « tour de piste » par Robert Lorenz. Fidèle de l’acteur/réalisateur, Lorenz (premier assistant sur les films d’Eastwood puis producteur des plus récents) a donc eu plus de facilité pour convaincre le comédien à participer à son premier film.
Si la valeur ajoutée quant à la présence d’Eastwood est indéniable, ce dernier ne réussit pas à sortir le film d’un flot de bons sentiments et d’un manque d’originalité.
Le côté sympathique du film ne dépasse jamais les contours dans lesquels il s’inscrit. Un film sur la filiation où Eastwood semble prendre plaisir à jouer les personnages vieillissants et ronchons, aigris et subissant les affres de l’âge, physiques et intérieurs. On adhère ou non à ce genre de prestation dans laquelle le comédien tend à se répéter mais c’est toujours avec la même emphase qu’Eastwood aime cabotiner et lancer ses piques verbales, le charisme tenace, l’aura présente.
Hormis cela et un casting de seconds rôles bien en place (Amy Adams au-dessus des autres), Une nouvelle chance reste un film simpliste et sans réelle envergure cinématographique qui s’octroie tout de même le charme de certains films sur le sport et, même si répétitif, le plaisir de retrouver Clint Eastwood toujours en « forme » reste présent.