Quand Joby, rock-star en herbe, accepte finalement de signer les papiers de son divorce, il découvre qu’il est sur le point de renoncer à la garde de sa fille Ellen, âgée de 6 ans. Il réalise soudain qu’il n’est pas prêt à perdre cette part de lui-même. Espérant rattraper le temps perdu, il cherche à gagner son cœur.
Film en compétition au 38ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville
Avis de Stéphane :
C’est ce genre de film que je n’irai pas voir au cinéma d’habitude et pourtant quelle erreur j’aurai pu faire. Car For Ellen de la réalisatrice So Yong Kim est un film touchant surtout grâce à son interprète principal Paul Dano. Elle arrive à tisser entre son personnage principal et sa jeune actrice un lien qui se ressent à travers l’image. Cet amour et les difficultés de ce père sont appuyés par des images dont les paysages restent très austères. D’ailleurs la réalisatrice situe son long métrage pendant une période hivernale afin de montrer et d’accentuer cette « froideur » des sentiments.
Lui, c’est un père qui n’a jamais vu sa famille et qui ne s’en est jamais soucié. Il prend conscience de son erreur que trop tard et c’est là que le talent de Paul Dano arrive à percer. Car le spectateur y croit et ne peut rien faire pour aider ces personnages. Car oui, le public aimerait bien aider cet homme à retrouver son chemin et enfin grandir comme un adulte afin de prendre ses responsabilités.
Même si le thème est assez classique, For Ellen arrive à se démarquer en étant un film intelligent et attachant. Espérons qu’il arrivera à trouver son public.