Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…
L’avis de Manuel Yvernault:
La mode ou la suffisance hollywoodienne pousse depuis quelques années à faire des reboot, remake, prequel (c’est selon), on « relance » même des films ayant moins de dix ans. L’intérêt autre que financier tend encore aujourd’hui à être prouvé; dans l’attente abdiquons sur la forme. On se répète, eux aussi !
Sort donc The Amazing Spider-Man, gageons sur un probable The Ultimate Amazing Spider-Man dans une dizaine d’années (quand cette nouvelle trilogie sera aboutie).
Refaire un nouveau Spidey n’était bien sûr pas nécessaire mais ce reboot n’est pas totalement dénué de qualités que nous allons tenter de relever.
Andrew Garfield et Emma Stone sont convaincants dans leur interprétation, véhiculant assez d’émotions dans leurs scènes, même si l’on a du mal à croire qu’ils puissent encore être au lycée.
En outre, le scénario, d’une faiblesse appuyée, est constamment parsemé d’un humour bas de gamme, ciblé purement ado quand Sam Raimi jouait sur un terrain plus subtil sur ce point. Là est sans doute le mal principal du film : si une psychologie est bien présente, l’ensemble se suffit du strict minimum dans le développement et la dynamique de l’histoire. On ne s’embarrasse pas de certaines scènes qu’on ne développe même pas (scène du rat mutant par exemple).
Ajoutons à cela, un bad guy aussi mal fait numériquement que sa présence et son rôle dans le scénario sont trop minces, la pilule a bien du mal à passer.
Certes, les scènes d’actions et de hauts vols sont parfois éblouissantes mais permises par un scénario qui frise parfois le ridicule (scènes des grues). Depuis que Singer, Raimi et Nolan ont mis leur nez dans les films de super héros on attend beaucoup plus que de simples scènes d’actions réussies, simples poutres, d’une arche qu’on cherche encore à définir sur ce dernier Spider-Man.
Alors oui notre héros plonge dans plus de sérieux, des doutes plus profonds et ancrés dans une réalité qui nous est plus proche mais il nous manque ce petit plus qui permettrait au film de Webb de ne pas sentir le réchauffé, de s’affranchir totalement des films précédents et d’imposer ainsi un univers nouveau comme Nolan a tenté avec Batman.
Ce n’est donc même pas un film en demi-teinte, uniquement un reboot qui ne fait en rien évoluer son héros, tentant de remettre tout cela au goût du jour sans vraiment y parvenir. Reste alors, des scènes d’actions en forme de divertissement de grande qualité mais un film totalement dénué d’intérêt pour son histoire autant que pour ses personnages. À force de se répéter on finit par tourner en rond et tout succès mondial et incontestable soit-il ne fera jamais oublier que ce genre de formule aseptise un cinéma qui pourrait faire bien autre chose avec de tels moyens.