Mais derrière son apparente sérénité se cache un lourd fardeau : elle a sans doute autant besoin de lui, que lui d’elle.
L’acteur Paddy Considine, vu notamment dans Hot Fuzz et La vengeance dans la peau, s’aventure pour son premier long de réalisateur sur les terres de Ken Loach avec cette chronique sociale centrée sur la crise existentielle d’un paumé écossais.
Porté par un Peter Mullan une fois de plus grandiose dans l’expression de la dérive éthylique, titulaire d’un rôle aux premiers abords peu aimable, un sauvage misanthrope, Tyrannosaur est le récit sans concessions (à l’égard de la religion, de la violence faite aux femmes) de la rencontre entre deux cabossés par la vie : âpre, d’une grande noirceur, il avance progressivement vers les rives de l’espoir ou du moins d’un apaisement.
Déployant une belle recherche stylistique au service de comédiens remarquables et d’une dramaturgie implacable, Tyrannosaur a été justement récompensé de nombreux prix dans des festivals comme Sundance et Dinard et du Bafta du meilleur premier film.