Un jeune couple tombe en panne lors d’un voyage en Normandie. Ils vont y subir une terrible malédiction qui les verra croiser le chemin d’un tueur monstrueux, d’une momie, et d’autres envoyés du diable !
Premier titre de la collection « Les improbables de nanarland«
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf :
Il était une fois… le diable est à la France ce que Plan 9 from outer space est aux Etats-Unis….. voilà qui donne le ton !
Excellente initiative de l’excellent site www.nanarland.fr et le distributeur Sheep Tapes que de nous offrir une collection regroupant les plus grands « navets » de toute l’histoire du cinéma ! Et quel premier numéro que Devil Story, Il était une fois… le diable, réalisé par Bernard Launois. Enfin un homme qui, dans les années 80, a voulu concurrencer les Etats-Unis dans le genre qu’ils maitrisent depuis longtemps : le cinéma gore. Dommage que le scénario soit si fouillis et que l’on peine à comprendre l’intrigue. Les maquillages sont à la hauteur de ce qui se faisait à l’époque. Avec du sang qui gicle partout, c’est effectivement, un style que l’on n’avait pas le loisir de voir dans l’hexagone. Les effets spéciaux restent « timides » avec les premiers pas de l’informatique pour essayer de faire de la surimpression. Et la chose primordiale qu’il manque pour l’exportation (ce que le grand Jean Rollin avait compris), c’est un peu de sexe, l’héroïne se promenant toujours en nuisette avec un ciré et des bottes jaunes, c’est loin d’exciter les foules!
Ce pionnier du cinéma grand guignolesque français n’arrive tout de même pas à nous captiver si l’on prend le film au sérieux. Par contre, quand on le regarde entre potes (soirée pizza bière pour changer) il devient complétement délirant! Considéré par pas mal de monde comme étant l’auteur du pire film français, le réalisateur ne continuera pas dans cette trajectoire. Habitué des comédies françaises comme on les aime (Touche pas à mon biniou, Sacrés gendarmes) il aurait mieux fait de rester dans ce domaine qu’il maitrise plus.
Le monstre et l’une de ses victimes…
Bon, son test n’est pas resté vain car pendant des années le film s’est vendu (en VHS) à prix d’or sur les sites d’enchères sur Internet. Dans les bonus du DVD, on nous montre des offres à 300€ pour ce nanar !!!! Comme quoi, quand un film se fait une réputation et qu’aucun distributeur n’ose le diffuser à outrance, les prix peuvent grimper considérablement et enrichir les rares possesseurs de l’oeuvre.
Une femme prete à se battre…
Quelle bonne aubaine de pouvoir le découvrir cette année en version DVD à petit prix et dans un superbe packaging qui plus est. Une multitude de bonus vient agrémenter le film pour nous permettre d’en connaitre encore plus sur son « aventure ». Interview du réalisateur, de l’actrice principale (Véronique Renaud), des interventions de critiques de cinéma (Rurik Sallé, Christophe Lemaire) d’organisateurs de festivals et soirée à thème (Jean-François Rauger, Cyril Despontin),… un reportage de FR3 Normandie réalisé lors du tournage est également de la partie. Bref, tout ce qui tourne autour du film a été réuni pour nous faire passer près de 3H00 de pur bonheur pour peu que nous soyons fan de nanar ! Si tel n’est pas le cas, passez vite votre chemin….
La tenue camouflage en normandie : nuisette, bottes et ciré!
Et le mot de la fin n’est autre que : vivement le deuxième film de cette collection !!