Les aventures de Conan le barbare, le héros créé par Robert E. Howard furent portées à l’écran par John Milius en 1982 sur un scénario co-signé par Milius lui même et un certain Oliver Stone.
Dans un rôle taillé à sa démesure, Arnold Scharzennegger incarne un puissant guerrier poursuivant le meurtrier de ses parents. Aux côtés de l’ex Mr Muscle, Sandalh Bergman apporte une touche de sensualité et James Earl Jones est perfide à souhait dans un grand rôle de némésis.
Le cocktail aventures/fantastique, avec vengeance et amour à la clé, fonctionne à merveille dans des décors magnifiques, avec l’aide d’effets spéciaux plutôt résistants au temps. Un souffle épique attisé par la musique de Basil Polidouris parcourt ses 2h10 musclées.
Ce récit d’aventure avec vengeance et amour à la clé est encadré par deux moments de bravoure particulièrement intenses, le drame inaugural avec le meurtre des parents de Conan et une séquence d’action remplie de violents affrontements où, durant environ 30′ de métrage, Conan et ses camarades combattent dans un champ de menhirs puis dans le repère du vilain Thulsa Doom.
John Milius voulait réaliser un film païen aux accents nietzchéens, son Conan était une des plus belles réussites de l’héroic fantasy jusqu’à ce que la trilogie de l’anneau réalisée par Peter Jackson 20 ans après ne lui ravisse la couronne.
Confiée au vététan Richard Fleischer (Soleil vert, Les vikings), la suite de Conan le barbare n’a plus la forme d’une quête personnelle mais celle d’un conte gentillet où il est question de sauver une princesse des plans maléfiques de sa tante.
Un humour lourdaud, des effets spéciaux kitsch, des personnages secondaires inutiles (Grace Jones sous-employée) plombent ce second opus qui flirte souvent avec le nanar.
La puissance épique du premier volet est envolée, reste un ennui persistant face aux pérégrinations manquant cruellement de tension dramatique du toujours musculeux Conan réduit ici, dans cette aventure sans solide enjeu personnel, à un bourrin destructeur.
Technique
Le master du premier volet, proposé dans sa version longue, offre une définition et des couleurs plus confortables qu’en DVD notamment lors des extérieurs jours, les scènes en basse lumière révèlant un peu de bruit et des contrastes légers. L’image de Conan, le destructeur est un cran au-dessus.
La piste VO DTS-HD Master Audio 5.1 s’avère bien plus dynamique que la piste vf surtout sur le premier opus.
Bonus
Hormis deux modules inédits sur la galette bleue de Conan, le barbare les suppléments proposés sur les deux disques sont identiques à ceux des éditions DVD. Les bonus du premier volet sont plus conséquents que ceux consacrés à sa suite (en vo exclusivement) avec un bon making-of et une poignée de featurettes sur les origines du personnage et son univers assorties d’interviews de l’équipe.
A noter que le Conan, le destructeur n’est disponible en blu-ray qu’en coffret, à prix ami, avec Conan, le barbare qui lui est proposé également à l’unité par l’éditeur FPE.
L’intégralité des bonus du coffret Conan :