L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf :
JJ Abrams, l’homme à qui l’on doit de nombreuses séries TV à succès comme Alias ou bien Lost, est aussi un virtuose du grand écran; Mission impossible 3 et Star Trek en sont des preuves irréfutables. Et quand en plus Steven Spielberg décide de produire le film, imaginez le résultat !! Bon, c’est certainement le coté E.T. du film qui lui en a donné l’envie. Effectivement, Super 8 nous conte l’histoire d’une bande d’ados fans de cinéma d’horreur qui vont faire la connaisance d’un alien (gentil ou méchant, la fin du film nous le dira !).
En ce qui concerne les rapports entre les personnages, il y aura donc une part de romance car bien entendu une fille fait partie de la bande. C’est Elle Fanning (l’étrange histoire de Benjamin Button, Somewhere) qui tient le premier rôle féminin. À ses côtés, on découvre un petit nouveau dans le monde du cinéma, Joel Courtney qui fait ici des débuts prometteurs. Bien entendu, les ados ne sont pas les seuls acteurs. Le père de notre héros est interprété par Kyle Chandler (Demain à la une, Le jour où la terre s’arrêta).
Alors si vous avez été fans des Goonies et d’E.T dans votre jeunesse, ce film est vraiment fait pour vous ! Et si vous êtes trop jeunes pour les avoir vus, rassurez-vous, vous passerez un moment incroyable devant Super 8.
L’avis de Krismery :
Lost on earth
Un petit groupe de jeunes tournent un film de zombies amateur et se retrouvent témoins d’une catastrophe ferroviaire, incident qui va les entraîner ainsi que le patelin où ils vivent dans une aventure incroyable. Pitch prétexte pour un hommage annoncé aux Studios Amblin, Super 8 est logiquement l’œuvre la plus personnelle de son réalisateur. De ce fait, elle permet de mieux interpréter les motivations, les qualités mais également les défauts de J.J Abrams. Car le créateur prolifique de LOST (attention le titre culte a été lâché…), qui n’a jamais caché ses multiples inspirations, ne cesse, depuis ses débuts, de jouer au fanboy en roue libre. C’est surement cette frénésie créative qui lui permet d’imaginer des concepts alléchants mais souvent sabotés par sa générosité, son désir de surprendre et un brin d’immaturité.
Il est aussi intéressant de remarquer à quel point, dans son exécution, le réalisateur scinde, inconsciemment ou pas, son ambition technique et ses aspirations affectives. Problématique déjà visible dans les séries télévisuelles qu’il a crée (Il suffit de voir les débuts de Fringe pour s’en convaincre). Dans le cas de SUPER 8, cette segmentation se perçoit à chaque séquence et oppose une émouvante chronique adolescente à un Monster’s movie désincarné. Si bien que lorsque le créateur brasse ses souvenirs d’enfance, le ton est juste, les enjeux simplifiés et la sincérité palpable. Une qualité qui se retrouve parasité par le deuxième sujet, mal exploité et surtout ankylosé par un traitement scénaristique désinvolte où se greffent de nombreuses sous intrigues survolées. Une habitude maladroite qui finit par irriter. Surtout lorsque la créature paraît un peu bâclée (voire tout simplement ratée).
Alors certes, le spectacle est soignée et le rythme soutenu, mais il serait temps que J.J Abrams traite les histoires et les genres qu’il aborde avec plus d’uniformité pour ne plus dégager l’impression de mettre en scène de simples synopsis parsemés d’idées et étalés sur deux heures.