Premier film en tant que réalisateur pour Daniel Auteuil. Bien entendu, il s’est attaqué directement à un film de sa région en adaptant un roman de Marcel Pagnol, certes pas le plus connu du grand public même si ce dernier a tout de même fait l’objet d’une première version en 1940 avec Fernandel et Raimu en tête d’affiche.
Cette fois-ci, nous retrouvons Kad Merad surjouant un peu trop le personnage de Félipe aux côtés de Daniel Auteuil. Ce dernier est un habitué des personnages de Pagnol qu’il a déjà interprétés à deux reprises dans Jean de Florette et Manon des sources. Pas de problèmes donc pour son jeu d’acteur. Pour incarner la « fille perdue », le réalisateur a cherché afin de dénicher une jeune fille dont le visage inspire l’innocence nécessaire au rôle. C’est Astrid Berges-Frisbey (La première étoile, Un barrage contre le pacifique) qui a été retenue. Aucun faux pas pour elle non plus. Pas plus que pour le couple des parents du jeune Mazel, campés par Jean-Pierre Darroussin et Sabine Azema, excellents comme d’habitude, même si au premier abord, on a un peu de mal à cerner le personnage de Sabine. Mais bon, elle s’adapte très vite à la situation et donne le ton qu’il fallait à son personnage.
On notera également une petite interprétation de Marie-Anne Chazel, complétant un casting très complet. Au final, ce remake tient toutes ses promesses et l’on sent que le jeu des acteurs est à la hauteur du scenario.
Marcel Pagnol aurait certainement aimé cette version et ce n’est certainement pas pour rien que ses descendants l’on confiée à Daniel Auteuil au sommet de sa carrière de comédien et mûr pour une réalisation de qualité.
Exceptionnellement émouvant !