Une nuit, plusieurs cerfs se jettent inexplicablement sur la clôture électrique d’une exploitation agricole. Apercevant de profondes traces de morsures sur les cadavres, les propriétaires de l’exploitation comprennent qu’un prédateur sévit dans les bois alentours. Décidés à le chasser, ils s’enfoncent au cœur de la forêt voisine et sont stupéfaits de constater que la nature environnante se meurt, ravagée par un mal inconnu…
18ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer
(Hors Compétition)
Avis de Stéphane :
A première vu et en lisant le synopsis, La traque ressemble à un clone français du film australien Razorback réalisé par Russell Mulcahy. Pourtant il n’en est rien.
Le film de Antoine Blossier met en avant la pollution agricole, les conséquences qui pourraient en découler ainsi que les enjeux que cela pourrait entraîner dans une famille. Les motivations de chaque membre sont examinées. Le spectateur pourra ainsi comprendre les raisons qui poussent les protagonistes à agir de la sorte sans pour autant les détester.
Quant à l’aspect fantastique de l’histoire, Antoine joue sur le côté suggestif. En effet, les séquences se déroulant de nuit, on ne voit que très peu les créatures. Le fait de ne pas voir les créatures alors qu’elles sont autour des personnages donne un côté angoissant et presque fantasmagorique. Le spectateur se retrouve ainsi tout comme les protagonistes à rechercher le moindre signe des animaux… Il écoute tel un gibier pour savoir par où vont attaquer ces « monstres ». En effet ce ne sont plus les chasseurs qui dominent et qui dirigent mais ce sont les créatures…
Finalement, on peut dire que La traque reste surprenant jusqu’à la dernière image pour le plus grand plaisir des spectateurs …
Avec ce film nous pouvons voir que les réalisateurs de films de genre en France sont capables de faire aussi bien que leurs homologues étrangers…
