Pour une raison inexpliquée, la ville de Détroit est plongée dans le noir. Encore plus inquiétant, toute vie humaine semble avoir disparue. Les voitures sont abandonnées dans les rues, les vêtements des victimes dont les corps se sont volatilisés sont répandus sur les trottoirs, les commerces sont déserts, les postes de radio et de télévision restent muets. Une poignée de survivants converge vers le seul bar qui dispose encore d’électricité grâce à un générateur de secours…
18ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer
(Hors Compétition) puis disponible en DVD
Avis de Rachel :
L’empire des ombres est conçu comme un huis-clos post-apocalyptique. Quatre personnes se retrouvent dans un bar, seul endroit où il reste encore de la lumière créée grâce à un générateur de secours qui commence à donner des signes de fatigue.
Chacun essaie de s’en sortir pour retrouver ceux qu’ils aiment. Même si l’issue est quasi inéluctable, ils montrent une réelle volonté de survivre. On suit les survivants dans leur quête de lumière ; la lumière étant la source de toute vie et de leur survie. Les scènes d’angoisse des personnages sont ponctuées de ?ash backs où on les voit au moment du black out. Ils essaient de comprendre pourquoi ils ont été épargnés et comment pouvoir subsister.
On se surprend à espérer avec les 4 protagonistes ; espérer que le jeune James retrouvera sa mère qu‘il attend désespérément au saloon, espérer que Rosemary retrouvera son petit Manny, 8 mois ; espérer que Luke retrouvera sa femme et que Paul gravement blesse s‘en sortira.
En fait, ce long métrage se base sur une légende urbaine ; celle de 1‘île de Roanoke en Caroline du Nord en 1587 où vivaient une centaines de pélerins, hommes, femmes et enfants qui y avaient construit une colonie et qui ont, un beau jour, tous disparus comme par enchantement. Le mot Croatoan (nom d’une tribu indienne) était inscrit sur un arbre dans le village mais nul ne sait ce qu’il est advenu de cette colonie. Dans le ?lm, la nuit emporte tout sur son passage. Les survivants voient sans cesse dans la pénombre des ombres les suivre, les épier a?n de les prendre à leur tour.
Même s’ils semblent être les seuls survivants, ils continuent d‘espérer pour exister et comme dit le dicton l’espoir fait vivre. Néanmoins on peut se demander à quoi bon se battre contre le néant ? à quoi bon rester en vie s’il ne reste plus personne ?
On retrouve dans Vanishing on the 7th street un casting assez relevé. Dans le rôle de Luke, c’est Hayden Christensen, 1e beau Dark Vador du temps de sa jeunesse qui lui prête ses traits. Dans 1e rôle de Rosemary on retrouve Thandie Newton et dans celui de Paul, John Leguizamo.
Est-ce que le ?lm vaut le détour ?
Ce long métrage part d‘un bon concept et est joué par d’excellents comédiens, l‘histoire se suit avec plaisir et on s’intéresse aux protagonistes. Le spectateur s’immerge vraiment dans ce ?lm sombre mais au ?nal on restera quand même sur notre faim. Peut être qu’un autre dénouement nous aurait sied davantage. Néanmoins cet empire des ombres reste un ?lm très correct qui vous fera passer un bon moment.