Un ingénieur et un chauffeur vivent une véritable course contre la montre. Les deux hommes tentent de stopper un train qui transporte des produits toxiques avant que celui-ci ne déraille et répande une flaque toxique qui décimera la ville complète.
L’avis de Fabien
Après un avion de chasse (Top gun, 1986), un bolide du Nascar (Jours de tonnerre, 1990) ou plus récemment une rame de métro (L’attaque du métro 123, 2009), Tony Scott fait d’une puissante machine l’un des personnages principal de son nouveau film d’action, un train fou dans Unstoppable.
Inspiré de faits réels, Unstoppable raconte l’alliance de deux personnes aux tempéraments différents pour surmonter une situation de crise, en l’occurrence un train avec une cargaison toxique lancé à toute vitesse dans la région de Pennsylvanie.
Selon sa volonté de filmer avec le plus de réalisme possible, Scott privilégie les cascades en live dans des paysages naturels, une région industrielle où évoluent ces deux personnages principaux campés par Denzel Washington et Chris Pine. Cette recherche d’authenticité s’accompagne d’une mise en scène moins frénétique qu’à l’accoutumée, les effets visuels (filtres, ralentis) chers au réalisateur étant en retrait par rapport à l’histoire intense de ces individus lambdas luttant pour sauver leur région. Le montage épileptique de Domino (2005) ou de L’attaque du métro 123 employé pour masquer la vacuité du scénario et le manque de consistance des personnages n’est heureusement pas ici à l’œuvre, le récit basé sur une histoire vraie étant assez édifiant et ses protagonistes attachants pour livrer un bon film d’action à l’ancienne avec un maximum d’effets en live où le spectateur se sente impliqué. La course contre la montre est menée en effet tambour battant, les péripéties s’enchainant avec générosité durant 100 minutes sous haute tension.
Avec Unstoppable Tony Scott a trouvé un bon script relayé par une mise en scène efficace qui rend ce voyage en train palpitant.
Test blu-ray
Technique
Le transfert très précis offre moults détails dans les plans larges comme dans les gros plans.
La piste vo bien plus dynamique que la vf déploie sa puissance sur les enceintes arrières comme dans les basses.
Bonus
Tony Scott s’explique avec volubilité sur ses choix artistiques, sa façon de filmer dans son commentaire audio.
Le making-of Réaliser Unstoppable (31′) se focalise tout d’abord sur le développement du scénario, le parti-pris de mise en scène de Tony Scott (filmer avec le plus de réalisme possible) avant de donner la parole à différents intervenants de l’équipe (acteurs, réalisateur, producteurs mais aussi chef opérateur, concepteur des décors, pilotes). L’impressionnante logistique déployée sur le plateau est au service d’un « cinéaste cinétique » (selon les propos de Chris Pine) qui, habitué à travailler avec la même équipe depuis 20 ans, s’est lancé comme défi de recourir aux cascades en live au lieu d’utiliser les images de synthèse et les fonds verts.
Les modules Anatomie d’une scène – le déraillement (10min) et Les cascades (14min) prolongent le documentaire précédent en proposant des images spectaculaires du tournage des principales séquences d’action du film dont celle de l’incroyable déraillement qui a notamment mobilisé la bagatelle de 14 caméras et un train de 1/2 tonne.
Sur les rails avec le réalisateur et les acteurs (13min) est une discussion pleine d’auto-satisfaction entre Tony Scott, Denzel Washington, Chris Pine et Rosario Dawson. Au gré des propos laudatifs relatant l’expérience du tournage on y apprend que Tony a utilisé des caméras CANON 5D ainsi que des objectifs de la NASA montés sur des caméras héliportés.
Cette édition combo (blu-ray, DVD, copie digitale), irréprochable sur le plan technique et dotée d’un bon making-of, est proposée par FPE.