Alors que Michael arrive à Berlin pour rendre visite à Gabi, son ex-petite amie qu’il veut reconquérir, un virus qui transforme les gens en zombies se propage rapidement à travers la ville. Michael, s’inquiétant de ne pas trouver Gabi chez elle, fait la rencontre de Harper, un jeune apprenti plombier qui effectue des travaux dans son appartement. Ensemble, ils parviennent à se barricader tandis que des hordes de zombies envahissent les lieux. Ils vont devoir survivre, mais ce que veut Michael plus que tout, c’est retrouver Gabi !
Film présenté en compétition au 3ème Festival Européen du Film Fantastique
de Strasbourg
(14-19 septembre 2010)
L’avis d’Alex :
Avec Rammbock, l’Allemand Marvin Kren signe avec son premier long-métrage un film de zombies qui sort habilement des sentiers (re)battus du genre…
Prenant le contrepoint parfait du spectaculaire (sans pour autant négliger des effets gores en tout point réussis et « crédibles »), le cinéaste choisit de se concentrer sur les rapports humains plutôt que sur l’action pure et dure et se focalise donc sur les états d’âme de son personnage principal, dont la séparation d’avec sa petite amie l’affecte beaucoup plus que la zombification alarmante de la ville ! Cette optique est d’ailleurs renforcée par le fait qu’on ignore pourquoi les gens se transforment brutalement -c’est le cas de le dire !- en mort-vivants…
Pour le rôle de Michael, Marvin Kren a eu la judicieuse idée de faire confiance à Michael Fuith, un acteur dont le physique « ordinaire » (à mille lieues des canons hollywoodiens) renforce le principe d’identification en plus de donner un cachet réaliste bienvenu au long-métrage… D’autant que Fuith se révèle être un acteur talentueux, capable de nous faire croire sans aucune difficulté à son personnage obsédé par la reconquête de l’âme sœur sans avoir à surjouer pesamment…
A l’instar du Zombie de Romero ou de Rec plus récemment, l’action de Rammbock se déroule presque intégralement en huit-clos, suivant le schéma classique des retranchés de force face à la menace extérieure… Mais contrairement au duo Balaguero/Plaza, Marvin Kren ne vise nullement à terroriser son public : il lui propose à la place un drame humain qui aurait simplement pour cadre un environnement altéré, et dont le final chargé en émotion atteint son point d’orgue lors d’une démonstration d’amour toute à la fois terrible et bouleversante.
En résumé, Rammbock risque de décontenancer les amateurs d’œuvres « fast & furious » à la Resident Evil, mais pourrait bien amener un autre public à s’intéresser au genre…
Réunir « geeks » et spectateurs « lambdas »… ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite !