Aucune équipe ne ressemble à celle de L’Agence Tous Risques. Quatre hommes, hyper qualifiés et autrefois membres respectés d’une unité d’élite de l’armée, sont chargés d’une mission classée top-secret destinée à les piéger, et qui les conduit en prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Mais la somme de leurs talents leur permet une évasion sans accroc. Devenus des rebelles, ils décident de blanchir leurs noms et de retrouver les vrais coupables.
L’avis de Fabien
Le réalisateur de Narc et de Mise au prix remplit avec efficacité le cahier des charges imposé pour cette adaptation de la série TV L’agence tous risques (The A-Team) : de l’action survitaminée avec des cascades défiant le réalisme et les lois de la physique (le vol d’un char d’assaut complètement jubilatoire), de l’humour potache (belle alchimie du quatuor masculin) pour une réinterprétation moderne de ce classique TV des années 80’s.
Tout en gardant l’essence de la série d’origine (la peur des transports aériens de Barracuda, le cigare et la cèlèbre punch-line d’Hannibal, la personnalité déjanté de Murdock, le charisme de Futé), Joe Carnahan propose de s’attarder sur les origines de l’A-Team plongée dans des aventures explosives qui les verront passer du statut d’agents des forces spéciales à celui de fugitifs avant de devenir, comme annonçé lors du générique de fin, des mercenaires.
A un rythme soutenu, Carnahan aligne de spectaculaire scènes d’action avec un maître mot : du fun, avant tout. En effet, de manière décomplexée, il fait de cette adaptation un ride jubilatoire qui ne se prend pas au sérieux (la version longue rajoutant quelques gags) tout en rendant hommage aux personnages de référence particulièrement cools (guettez le caméo de Dirk Benedict).
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf
L’agence tous risques, série culte des années 80, est victime à son tour du phénomène « remake-en-film » ! Attention les yeux, c’est du grand n’importe quoi bien entendu. Commençons par étudier les personnages.
Colonel John « Hannibal » Smith : interprété à l’origine par Georges Peppard, c’est Liam Neeson qui s’y colle. On le vieillit, on lui fait des cheveux grisonnants et on lui plante un cigare dans le bec en espérant que tout le monde n’y verra que du feu…. He bien même s’il nous sort plusieurs fois (trop de fois même) sa fameuse réplique « j’adore qu’un plan se déroule sans accroc », on est bien loin de retrouver le charisme du personnage original.
« Barracuda, regarde ces photos, tu avais des bijoux dans le temps! »
Lt. Templeton « Futé » Peck : Interprété par Bradley Cooper. Coureur de jupon dans la série, il ne l’est plus car malheureusement il ne pense plus qu’à une seule femme qu’il veut reconquérir…
Caporal Barracuda Baracus : Alors là, on fait très fort. Emblème de la série, c’est ici le personnage le plus raté ! On commence par lui donner un nom mélangeant son nom américain (Baracus) avec son nom français (Barracuda). Et ce n’est que le début… Même s’il s’agit d’un champion d’UFC (Ultimate Fighting Championship) il n’a pas l’envergure de Mister T (d’ailleurs qui pourrait l’avoir…). Et la cerise sur le gâteau : il ne porte aucun bijou !!!!!! Même pas une simple petite bague ou une gourmette… Alors là, on se fout de nous ! Sans parler de sa fameuse coupe iroquois, mais là, je ne vous en dit pas plus pour ne pas trop en dévoiler.
Et pour finir, le doux dingo de l’équipe, Murdock, alias Looping. Il est ici complètement ridicule car trop cinglé pour être crédible. On n’a jamais trop su s’il jouait un rôle de cinglé dans la série car il montrait qu’il pouvait être très intelligent, mais ici, pas de doutes possible, il est complétement barge et on se demande donc comment il a fait pour atterrir dans l’armée américaine.
L’agence tous risques, vraiment la dernière chance…
Parlons du scénario qui ne ressemble en rien à ce que l’on a pu connaitre par le passé. Pas de veuve et d’orphelin à défendre, mais des missions militaires et gouvernementales ! De la violence !! Alors que la série ne faisait pas de blessés, on a droit à de nombreux morts et même une scène de torture en intro. Pourquoi ??
Les scènes d’action sont absolument irréalistes (la scène avec le char qui tombe de l’avion est ahurissante de débilité !).
Bref, à vouloir trop en faire, on finit par tuer les originaux qui nous ont fait rêver quand nous étions jeunes….. Dommage, pour atteindre le summum de la bêtise, il aurait fallu rajouter le truc à la mode ces temps-ci, de la 3D en post-prod qui aurait peut être fini par nous faire hurler de rire…. Bravo pour ce ratage….
Technique
Des contours affutés, une définition maîtrisée, une photo précise de jour comme de nuit : un transfert sans accroc!
Une puissance sonore à l’incroyable répartition est également à saluer pour un sans-faute technique.
(test effectué sur la version longue par Fabien)
Bonus
Au choix la version cinéma ou la version longue (15’supplémentaires)
« Dans l’action avec Joe Carnahan »permet d’écouter le commentaire audio du réalisateur sur la version cinéma et de profiter de la fonction PIP mêlant fiches techniques sur les armes et les véhicules, images de la préparation des acteurs et du tournage comme aperçus de storyboards.
« Plan d’attaque »(29′) est un solide making-of avec images du tournage, des réunions, des préparations, du travail sur les effets spéciaux. Un documentaire marqué par l’énergie du réalisateur et la bonne humeur règnant sur le tournage.
« Chroniques des personnages »(23′) est axé sur les caractéristiques de chaque personnage et le travail des acteurs sur le set.
« Les effets visuels » (6′) avec commentaire optionnel de James E. Rice, superviseur des effets visuels propose un échantillon de plans à effets intégrant des procédés comme le matte painting ou la maquette 3D.
6 scènes rallongées (9′) avec plus de comédie et d’action sont également proposées.
Enfin un bétisier (7′) et un clip avec le célèbre thème complètent l’interactivité de cette sympathique édition combo (BD+DVD) FPE.