Larry Talbot est de retour dans son pays, où il est accueilli par son père, le châtelain Sir John Talbot. Il y fait la connaissance de Gwen Conliffe, qu’il accompagne le soir même à une fête donnée par une troupe de bohémiens. Là-bas, une jeune fille, Jenny, est attaquée peu de temps après leur arrivée par un loup, tandis que le jeune lord est mordu par la bête en lui portant secours. Le ledemain, Jenny est retrouvé morte…
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf :
« Même un homme au cœur pur qui dit sa prière le soir peut devenir loup quand l’aconit fleurit et que la lune d’automne brille ». Ce film a lancé une série complète consacrée à ce monstre qu’est le loup-garou. A l’époque, on n’en avait quasiment jamais entendu parler dans le monde du cinéma. A la base, le rôle était prévu pour Boris Karloff (voir le documentaire en bonus), mais ce dernier étant déjà très pris c’est à Lon Chaney Jr, jeune arriviste du cinéma essayant de marcher sur les traces de son défunt père, que le personnage fut confié. D’entrée, on est stupéfait par la « lourdeur » de tous les protagonistes de ce film qui ne cessent de parler de la légende du loup-garou, cette créature mi-homme, mi-loup, qui croit devenir ou se transforme réellement en loup les nuits de pleine lune. Comme par hasard, tout le monde en parle et d’un seul coup, il arrive…. Il fallait bien planter des bases pour ce monstre méconnu à l’époque !
A ses cotés, on retrouve des têtes d’affiche des années 40 telles Bela Lugosi que l’on ne présente plus tellement il est connu pour son interprétation du vampire Dracula. Egalement présents Claude Rains, Ralph Bellamy ou encore celle qui deviendra LA gitane de cette série de films, Maria Ouspenskaya.
Rayon effets spéciaux, il faut se remémorer que nous sommes à l’aube des maquillages et que ces derniers sont exceptionnels pour l’époque. Ils inspireront bien des réalisateurs et des maquilleurs par la suite, notamment Rick Baker qui recevra bien des années plus tard un oscar pour les transformations des lycanthropes du film Le loup-garou de Londres en 1981. Ce dernier parle du métier de maquilleur dans les bonus forts intéressants du DVD, présentés par nul autre que John Landis, réalisateur du film précédemment cité et surtout connu pour avoir donné vie aux monstres du clip Thriller de Mickael Jackson. Pour ce film, les métamorphoses se font à l’aide d’images superposées qui donnent un résultat tout à fait honorable pour l’année de tournage du film.
Pour ceux d’entre-vous qui ne l’ont encore jamais vu, aucune hésitation, c’est LA référence en la matière. Et pour les fans, sachez que de nombreuses suites ont été réalisées suite au succès du premier et que le tout est disponible dans un coffret, malheureusement très difficile à trouver, nommé The monster legacy DVD collection. Et n’oubliez pas les bonnes paroles de la vieille gitane quand vous irez vous promener les soirs de pleine lune : « quiconque survit à la morsure d’un loup-garou, devient lui-même un loup-garou »