1967. Larry Gopnik, professeur de physique dans une petite université du Midwest, vient d’apprendre que sa femme Judith allait le quitter. Elle est tombée amoureuse d’une de ses connaissances, le pontifiant Sy Ableman. Arthur, le frère de Larry, est incapable de travailler et dort sur le canapé. Danny, son fils, a des problèmes de discipline à l’école hébraïque, et sa fille Sarah vole dans son portefeuille car elle a l’intention de se faire refaire le nez. Pendant ce temps, Larry reçoit à la fac des lettres anonymes visant à empêcher sa titularisation, et un étudiant veut le soudoyer pour obtenir son diplôme. Luttant désespérément pour trouver un équilibre, Larry cherche conseil auprès de trois rabbins. Qui l’aidera à faire face à ses malheurs et à devenir un mensch, un homme bien ?
Le blu-ray (toutes zones) et le DVD Zone 1 sont disponibles chez notre partenaire CineBox.
Blu-ray :
Audio : FRA 5.1 DTS ESP 5.1 DTS ENG DTS 5.1 Master Audio (1080P)
Sous-titres : ENG FRA ESP
Bonus : Les Coulisses, Sur le plateau de tournage, Documentaire
Avis de Stéphane :
Les frères Coen sont à part dans le monde cinématographique hollywoodien. Ils possèdent un style bien à eux qu’ils utilisent avec jubilation dans leurs divers films. A serious man ne fait pas exception. Cette fois-ci cette « tranche de vie » se situe dans le milieu juif américain.
En véritables auteurs les frères Coen ne laissent pas indifférents : pour certains ce sont des réalisateurs cultes alors d’autres n’y prêteront pas attention et n’arriveront pas à s’imprégner de leur style.
Ils dépeignent, à leur manière tragico comique, la vie d’un père de famille qui voit le monde s’écrouler autour de lui. Son seul espoir réside dans la religion vers laquelle il se tournera…
Chaque acteur ajoute ici «sa pierre à l’édifice» afin d’être le plus juste possible. En effet les réalisateurs comptent beaucoup sur la façon de jouer des interprètes. Qu’ils soient connus ou non, le même travail est demandé à tous car que ce soit le regard, les attitudes, les différentes réactions, rien ne doit être laissé au hasard.
Les dialogues sont aussi très présents. D’une simple situation, ils arrivent à entraîner les spectateurs dans des répliques qui tournent entre l’humour et le drame. D’ailleurs, une des histoires les plus percutantes sur l’humour des deux frères est celle que raconte le rabbin sur le dentiste goy.
L’image est correcte et sans défaut. Quant à la piste sonore (VO), celle ci reste classique sans en faire trop.
Il faut donc aimer le style des frères Coen pour être totalement imprégné de leur talent et aimer A serious man. Les autres resteront sans doute un peu de côté et seront sans doute récalcitrant quant à l’humour présent dans le film.
L’avis d’Umungus:
Avec A serious man les frères Cohen nous offrent une nouvelle fois une comédie à l’humour décalé dont ils ont le secret. Autant l’avouer tout de suite, je suis un fan inconditionnel de leurs films avec une préférence pour leurs comédies.
La petite vie pourtant bien tranquille de ce « petit » professeur de physique dans une petite ville américaine va complètement s’écrouler en l’espace de quelques jours. Tout commence avec sa femme qui demande le divorce mais ensuite personne ne va l’épargner! Il essayera pourtant d’affronter les évènements et lorsqu’il se sentira dépassé demandera de l’aide, en vain. Son avocat ne lui sera pas d’un grand soutien et lorsqu’il se tourne vers la religion, les 3 rabbins successifs ne lui permettront pas de comprendre et de surmonter ces épreuves.
A serious man est avant tout une truculente galerie de personnages. Larry est un homme simple et effacé mais quasiment l’une des seules personnes sensée du film. Son frère est à la limite de l’hôpital psychiatrique et squatte le canapé du salon, son fils ne fait pas grand chose à l’école et fume de l’herbe, sa fille est en pleine crise identitaire, son voisin en bon « redneck » empiète tous les jours un peu plus sur sa pelouse et l’autre voisine baba-cool aime bronzer nue en fumant de l’herbe. Et ce n’est pas l’élève japonais de Larry qui va relever le niveau puisqu’il essaie de le soudoyer pour acheter son diplôme.
Entre les mains des frères Cohen, les situations les plus tragiques deviennent de véritables perles d’humour noir (la visite chez le rabbin, la mort de l’amant, la crise cardiaque de l’assistant de l’avocat). Et le décalage entre la rigidité de la culture juive et le ton libertaire qui régnait à la fin des années 60 et début 70 apporte également son lot de situations cocasses. Mais jusque dans la scène de fin, l’absurdité de la vie et le destin implacable va s’acharner sur le pauvre Larry…
