Dans un futur proche, l’Amérique n’est plus qu’une terre désolée dont les villes sont des ruines et les routes autant de pièges infestés de bandes criminelles. Depuis des années, Eli voyage seul, se protégeant des attaques et se battant pour trouver de quoi survivre. Lorsqu’il arrive dans ce qui fut autrefois la Californie, Eli se heurte au redoutable Carnegie, un homme qui ne recule devant rien pour imposer sa volonté à la petite communauté qu’il contrôle. Eli fait aussi la connaissance de la très belle Solara et découvre que Carnegie compte bien étendre sa sombre domination à toute la région. Eli parvient à échapper de Carnegie, mais Solara l’a suivi… Même s’il est décidé à poursuivre sa route en solitaire, Eli comprend qu’il ne peut abandonner la jeune femme. Pour elle, il va prendre des risques qu’il n’a jamais pris pour lui-même. Mais Carnegie est sur leurs traces et alors que se profile l’inéluctable affrontement, Eli va prendre conscience qu’il a le pouvoir de faire bien plus que sauver une femme et sa propre vie : son destin est de redonner l’espoir, de sauver le futur en soufflant sur les braises d’une humanité qui n’attend que l’étincelle…
L’avis d’Umungus:
Les frères Hugues (Menace II Society, From Hell) s’attaquent cette fois au film post-apocalyptique et le résultat serait excellent si le message qu’il distille n’était pas aussi appuyé.
Commençons par les aspects véritablement réussis du film. Tout d’abord bien sûr l’ambiance post-apocalyptique et les paysages de terres désolées qui sont très bien rendus. La photo dans les tons sépia contribue largement à la réussite visuelle de l’ensemble. Et le « héros » solitaire arpentant les routes est très bien porté à l’écran par un Denzel Washington en forme. Effectivement, les scènes de combats sont très dynamiques et parfois même plutôt gore. Dans la référence du genre, Mad Max, le bien le plus précieux était l’essence. Ici, rien d’aussi terre à terre puisque le méchant Carnegie incarné par l’excellent Gary Oldman est à la recherche de livres ou plutôt d’UN livre. Celui-ci devra permettre à Carnegie de manipuler les foules et d’étendre son influence pour, on le devine, régner sur cette nouvelle civilisation.
Passons justement aux points négatifs, puisque ce livre est très (trop) facilement identifiable. D’ailleurs, pourquoi donc La Bible et pas le Coran, le Talmud, …? On pourra sans mal être d’accord qu’entre de mauvaises mains (Carnegie) ce livre peut devenir dangereux mais la dernière partie du film s’enlise dans un message moraliste et religieux assez indigeste. Cet aspect est à peine effleuré dans la bande-annonce qui joue à fond la carte de l’action et des combats.
Sur la forme Le livre d’Eli est une véritable réussite mais dommage que le fond soit aussi lourd et moralisateur!