Tom croit encore en un amour qui transfigure, un amour à la destinée cosmique, un coup de foudre unique. Ce qui n’est pas du tout le cas de Summer. Cela n’empêche pourtant pas Tom de partir à sa conquête, armé de toute sa force et de tout son courage, tel un Don Quichotte des temps modernes. La foudre tombe le premier jour, quand Tom rencontre Summer la nouvelle secrétaire de son patron, une belle jeune fille enjouée.
Au 31ème jour, les choses avancent, lentement. Le 32ème jour, Tom est irrémédiablement conquis, pris dans le tourbillon étourdissant d’une vie avec Summer. 185 jours après leur rencontre, la situation est de plus en plus incertaine – mais pas sans espoir. Alors que l’histoire fait des allers-retours au sein de la relation parfois heureuse, mais souvent tumultueuse de Tom et Summer, le récit couvre tout le spectre de la relation amoureuse, du premier coup de coeur aux rendez-vous, du sexe à la séparation, à la récrimination et à la rédemption et décrit toutes les raisons qui nous poussent à nous battre aussi ardemment pour arriver à trouver un sens à l’amour… Et, avec un peu de chance, à en faire une réalité.
L’avis de Fabien
Dans le genre ultra-codifié et souvent ronronnant de la comédie romantique US, (500) jours ensemble ((500) days of Summer) constitue une très bonne surprise avec son couple d’acteurs attachant, des idées visuelles à foison et un procédé narratif bien appliqué.
Le réalisateur de clip Marc Webb utilise pour sa premier long métrage flash-back et flash forward avec réussite pour sa tragicomédie romantique : loin du gadget artificiel ce choix narratif entre allerset retours dans l’histoire d’un couple permet de mettre en parallèle une même situation à deux moments clés de la vie de ce couple et ainsi montrer que tout est affaire de recommencement et que rien n’est acquis dans les histoires d’amour qui finissent mal en général.
Tous ces fragments rassemblés dessine un portrait en demi-teinte de la vie du couple, entre complicité amoureuse et rancoeurs dévorantes, entre l’euphorie des débuts et les disputes inhérentes à la routine quotidienne; le récit expose la naissance et l’érosion des sentiments dans le couple, loin des clichés habituels.
Vous l’aurez compris (500) jours ensemble n’est pas une rom-com classique, le film débutant d’ailleurs par cette adresse peu commune au spectateur : »Ceci est l’histoire d’un gars qui rencontre une fille mais sachez-le d’emblée ce n’est pas une histoire d’amour ». En effet cette histoire d’amour ou de sentiments précisément non partagés porte en elle même sa propre destruction : lui est un romantique patenté, elle ne veut qu’un ami et une situation légère. Avec ironie et mélancolie le récit déstructuré raconte, en se mettant clairement du côté du personnage de Joseph Gordon Lewitt, ces quelques jours dans la vie de Summer, objet charmant de son affection, marquée par une fâcheuse tendance à la dérobade et une volonté de ne pas s’impliquer dans une situation amoureuse.
Split-screen, numéro musical , bo énergisante, (500) jours ensemble fourmille de bonne idées visuelles et sonores pour dynamiser et amener de la fraicheur au genre.
Ajoutez un duo d’acteurs, Joseph Gordon Lewitt et Zoe Deschanel, absolument charmant qui fait montre d’une complicité évidente et vous obtenez un très joli petit film indépendant qui sort allégrement des sentiers battus de la comédie romantique pour imposer sa douce mélancolie.
L’avis de Yanick « Wolverine » Ruf : Si vous n’avez jamais vu un anti-lovestory, le moment est venu pour vous (comme pour moi) d’en découvrir un avec ce film qui ne cesse de nous surprendre. On part dans une histoire sentimentale, mais tout de même une voix off nous annonce la couleur. Alors effectivement, il n’y a qu’à écouter ce que l’on vous dit au début pour ne pas être pris au dépourvu à la fin ! Vous me suivez ? Bon ok, allez voir le film pour comprendre. C’est certes une sympathique comédie sentimentale, mais les baisses régulières de rythme et le manque de tonus nuisent toutefois à l’ensemble.
On regrettera aussi le mélange des scènes (certainement pour essayer de donner un peu de piquant), qui nous fait bondir dans le futur et le passé toutes les 3 minutes, ce qui est assez déconcertant. Dommage, l’idée était pourtant bonne. Toutes celles et tous ceux qui aiment encore à se cacher derrière un « on reste ami » pour éluder une rupture vont en prendre pour leur grade. Reste l’interprétation de Zooey Deschanel qui est impeccable et celle de Joseph Gordon Levitt qui à l’air toujours endormi et paumé au milieu de tout cela. A voir si vous avez un peu de temps devant vous et rien de plus intéressant à faire…
Test blu-ray
Le piqué de l’image est affuté sans rien d’extraordinaire néanmoins. La vo propose d’avantage d’ambiances que la vf au demeurant très acceptable.
Bonus
Les 9 scènes coupées sont bonnes et méritent le visionnage de cette édition HD proposée par FPE (à noter que l’édition DVD propose en bonus le CD de la musique).
La complicité des acteurs est mise en avant dans un sympathique échange verbal « Discussion avec les acteurs » mais surtout dans un excellent clip musical « Bak Dance » réalisé par Marc Webb et un court-métrage « Sid et Nancy » où Joseph Gordon Lewitt et Zoe Deschanel font référence avec ironie, à travers l’histoire d’amour tragique entre 2 icônes du rock, à leurs personnages de l’attachant (500) jours ensemble.