Depuis que sa femme l’a quitté, Francis est au bout du rouleau.
Il travaille comme serveur dans une boîte de nuit, et noie son chagrin dans l’alcool.
Son fils de 10 ans se débrouille seul, mais reproche à son père de se laisser aller.
Par amour pour son enfant, Francis décide de renouer avec son ancien métier : magicien…
L’avis de Fabien (critique cannoise)
61ème festival de Cannes – Compétition officielle
Avec cette histoire touchante d’un père de famille alcoolique, en quête de rédemption, qui est prêt à mettre en danger sa vie en renouant avec son ancien métier de fakir, le singapourien Erik Koo parvient en un temps restreint (1h15) à provoquer d’intenses émotions.
Tourné en seulement 9 jours, My Magic, en mariant réalisme brut (les performances de plus en plus dangereuses) et poésie lyrique (les tours de magie exécutés en famille), traite avec une incroyable densité pour un film aussi modeste de sujets forts comme le pardon, le sacrifice, le respect avec humilité, simplicité et tendresse.
Acquérir le respect de l’autre avec un esprit combatif, révéler et accepter une vérité douloureuse, pardonner bref apprendre à se connaître et à s’aimer tel est le cheminement personnel de ce formidable duo père-fils soudé comme jamais au terme de cette belle découverte de cette compétition officielle.
Interprété par l’imposant Francis Bosco dans son propre rôle de fakir, illustré musicalement par le fils âgé de seulement 10 ans d’Eric Khoo (le plus jeune compositeur de l’histoire du Festival de Cannes) ce film magique est une affaire de famille, une histoire d’amour filial très recommandable à la petite musique douce et bouleversante.