Le silence de Lorna

Réalisateur
Acteurs
Pays
Genre
Drame
Durée
105
Titre Original
Le silence de Lorna
Notre score
5
Le silence de Lorna

Pour devenir propriétaire d’un snack avec son amoureux Sokol, Lorna, jeune femme albanaise vivant en Belgique, est devenue la complice de la machination de Fabio, un homme du milieu. Fabio lui a organisé un faux mariage avec Claudy pour qu’elle obtienne la nationalité belge et épouse ensuite un mafieux russe prêt à payer beaucoup pour devenir belge. Pour que ce deuxième mariage se fasse rapidement, Fabio a prévu de tuer Claudy. Lorna gardera-t-elle le silence ?

 

La critique (cannoise) de Fabien

 

Avec cette histoire située à Liège d’une jeune femme d’origine albanaise, Lorna, empêtrée dans une affaire de mariage blanc qui va la dépasser, les frères Dardenne sont de retour sur la Croisette auréolés d’une double Palme d’or (Rosetta, 1999 et L’enfant, 2005).

Avec ce nouveau film social ancré sur leurs terres wallonnes, les Dardenne reprennent les ingrédients qui ont fait l’intérêt de leurs précédents métrages : réalisme âpre, dramaturgie maîtrisée, direction d’acteurs irréprochable. Si on ne retrouve pas néanmoins le sentiment d’urgence et les mouvements fiévreux dans le cadre de Le fils ou L’enfant dus à l’abandon de la caméra à l’épaule, le scénario ménage son lot de scènes dramatiques tendues et s’articule autour d’un personnage féminin suffisamment riche pour saluer la qualité de ce nouvel opus.

La mise en scène au service des comédiens capte une fois de plus magnifiquement les différents émotions des interprètes, Jérémie Rénier émouvant de fragilité en junkie en passe de décrocher et Arta Dobroshi dans un rôle complexe d’épouse en pleine crise de conscience évoluant de la froideur à l’affection au fil d’un récit qui emprunte autant au réalisme social avec sujet de société qu’au film policier avec ce beau portrait de femme en lutte pour sa survie.

Les Dardenne ont encore frappé très fort et juste avec leur cinéma réaliste et humain récompensé par le Prix du Scénario.

 

Le silence de Lorna
5
  1. Encore une belle réussite des frères Dardenne.
    Une mise en scène toujours serrée, au service des comédiens et des spectateurs..
    Une histoire qui ne nous lâche pas et qui nous prend au cœur et aux tripes. Le personnage de Lorna qui se bat et se débat dans une réalité sociale, dure et impitoyable.
    Son jeu sobre et expressif (formidable Arta ) et Jérémie Régnier comme toujours , juste, précis, crédible , sans oublier l’entremetteur mafieux…
    Un cinéma radical et dérangeant, mais peut-être aussi , moins noir que les autres œuvres précédentes des frangins Belges…
    A ne pas manquer.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Plugin WordPress Cookie par Real Cookie Banner