Lors d’une intervention de routine, un policier assiste impuissant à l’agression de son co-équipier. Son enquête pour retrouver le coupable va l’amener à parcourir l’Europe pour retrouver la trace d’un mystérieux terroriste qui entretient des relations ambiguës avec la CIA. Dans l’ombre des démocraties, une guerre silencieuse fait rage.
L’avis de Fabien
Sept ans après Passion, le réalisateur culte Brian de Palma est de retour avec Domino qui sort directement en vidéo en France chez Metropolitan.
Armé d’un budget très modeste glané en Europe principalement au Danemark, Brian de Palma a tenté de réaliser un thriller d’espionnage sur fond de terrorisme mondial et continuer à mettre en images, via ses procédés fétiches, le split-screen, le ralenti pour dilater le temps, ses obsessions comme la manipulation des images, le voyeurisme, la trahison. On suppute que son but était de s’attaquer, armé de sa grammaire cinématographique, à l’imagerie nauséabonde des organisations terroristes.
Mais le manque de moyens lors d’un tournage qualifié d' »horrible » par le réalisateur ajouté à un montage piloté par les producteurs donnent un film malheureusement raté où tout est désincarné, les acteurs Nikolaj Coster-Waldau et Carice Van Houten sont inexpressifs au possible, et dévitalisé, les prouesses techniques et autres effets signatures du réalisateur (split-screen, doubles focales, mouvements de caméra) sont empêchés par le manque de moyens et ne font pas sens; acteurs et plans sont anesthésiés par un montage cut et elliptique. Pas grand chose à relever de ce Domino poussif et plat, hormis un petit hommage inaugural à Vertigo et un dénouement sur fond de Boléro remixé en clin d’oeil à une scène de Femme Fatale.
Brian De Palma dont le dernier bon film remonte à plus de 20 ans, Mission to mars, a annoncé un projet inspiré de l’affaire Weinstein dans un contexte de harcèlement sexuel à Hollywood et qui se déroulera pendant le festival du film de Toronto et un remake de la série Un village français. On attend toujours le film de son grand retour…
Test blu-ray
La copie est sans accrocs, le piqué correct et les couleurs vives. Mais à la base, sur le plan artistique, c’est pauvre avec une photographie plate et des effets spéciaux cheap. Les 2 pistes, Français 5.1 DTS HD Master Audio et Anglais 5.1 DTS HD Master Audio, sont avares en effets acoustiques marquants, à noter une belle présence de la musique de Pino Donaggio.
Bonus
Aucun supplément dans ce disque blu-ray Metropolitan à réserver aux fans absolus de Brian de Palma.
