Jang Dong-Soo est un chef de gang de la ville de Cheonan. Il devient la cible d’un tueur en série du nom de Kang Kyung-Ho. Jang Dong-Soo survit par miracle, devenant même la première victime du tueur à survivre à une de ses attaques. Dans le même temps, l’inspecteur de Police Jung Tae-Seok, qui déteste cordialement les membres du crime organisé, se décide malgré tout à faire équipe avec Jang Dong-Soo pour traquer le tueur en série…
Film présenté en séance de minuit au Festival de Cannes 2019
L’avis de Fabien (chronique cannoise)
Le polar sud coréen à l’honneur cette année en séance de minuit est The Gangster, The Cop And The Devil, réalisé par Lee Won-Tae.
Un chef de gang coréen (le charismatique Dong-Seok Ma vu dans Dernier train pour Busan)devient la cible d’un tueur en série. Il survit à une de ses attaques et va s’associer avec un inspecteur de police pour arrêter le serial killer. Ce high concept repéré par Hollywood qui a prévu un remake avec Stallone ne tient malheureusement pas ses promesses la faute à un scénario paresseux et prévisible où le duo flic/gangster produit peu d’étincelles, des scènes d’action sans relief avec un montage cut.
La traque du serial killer par les deux forces en présence, la police et la pègre, est loin d’être palpitante, le film s’enlisant dans un festival de bourre-pif administrés par le massif Dong-Seok Ma et des situations de comédie répétitives entre le flic tête brûlée et le gangster à la carrure de catcheur pour donner à voir la frontière poreuse entre la police et le crime organisé.
Beaucoup d’agitation (on s’invective et se distribue des coups de poing dans la gueule en permanence quand ça n’est pas une porte ou un 4×4!) et de bruits (mixage sonore tonitruant) ne parviennent pas à masquer les trous du scénario et l’absence d’idée de mise en scène.
Un polar tout juste divertissant grâce à son aspect côté cartoonesque.